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Déconfinement : pourquoi les renseignement redoutent l'agitation sociale

VU DANS LA PRESSE - Les services de renseignements craignent une contestation sociale plus violente à la sortie du confinement.

Un agent du renseignement territorial (illustration).

Crédit : DENIS CHARLET / AFP

Chloé Richard-Le Bris

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Tous les jours, les policiers des services de renseignement français suivent "l’impact du Covid-19 en France". Les agents du service central du renseignement territorial (SCRT) craignent un embrasement de la contestation sociale à la sortie du confinement.

Le Parisien a pu consulter les notes des renseignements. À Rennes, des militants contestataires annoncent sur Facebook préparer un rassemblement à 11 heures, mais le jour reste inconnu. Parmi les messages retenus par les renseignements : "Notre colère ne sera pas confinée. Retrouvons-nous dans la rue dès la fin du confinement ! scandent-ils sur les réseaux sociaux. Mettons le pouvoir en quarantaine !"

Idem à Rouen ou à Nantes, où les mouvances autonomes appellent à une "transversabilité des luttes" entre "gilets jaunes" et blouses blanches. Toujours selon Le Parisien, les agents du renseignement anticiperaient "la création de comités de lutte entre personnes d'un même immeuble" ainsi "qu'une organisation commune à distance".

L'ultra-droite appellerait à la révolte violente

Parmi les identitaires, les renseignements ont également trouvé des écrits appelant à la révolte violente à la sortie du confinement.  Un identitaire de la Ligue du Midi donne le ton : "La France est une cocotte-minute […] Ce gouvernement macronien a-t-il conscience des sommes de haine et de colère qui s'accumulent ? […] Que les comportements collectifs pourraient se déchaîner contre lui avec toute la brutalité d'une mutinerie sanglante ?". Qu’ils soient d’ultra-droite ou d’ultra-gauche, les groupuscules observés par les renseignements espèrent chacun un nouveau modèle de société.

Enfin, les renseignements craignent aussi un rapprochement entre "ultra-radicaux" et syndicats. Ce "jour d’après" séduirait aussi les syndicats traditionnels pour qui "la crise démontre les limites du néolibéralisme" où "seule la logique financière prime".

David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), constate qu’"il y a un risque avéré de rapprochement entre ultras radicaux et syndicats dans les secteurs transport et énergie. Des pans entiers de l'économie sont à l'arrêt forcé et d'autres en profitent, comme les grands groupes, ce qui crée encore des raisons au complotisme".

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