Alors que la pandémie de coronavirus a perturbé bon nombre de secteurs d'activités, l'agriculture n'est pas en reste. Près d'un an après le début de la propagation du virus, même le Salon de l'Agriculture doit fermer ses portes, une première depuis 1940. Les professionnelles ne pourront pas aller à la rencontre des consommateurs pour présenter leur métier et leurs produits. Un énième coup dur qui s'ajoute à des difficultés logistiques, notamment en matière d'acheminement des produits.
Laure Figeureu, agricultrice à Andelys, dans l'Eure, explique que la crise sanitaire a particulièrement fragilisé la culture du lin. Pourquoi ? Il convient de rappeler que "100% du lin part pour la Chine pour la filature". Or, "tout le transport de marchandises a été suspendu, notamment lors du premier et deuxième trimestres de l'année dernière", indique cette professionnelle basée en Normandie.
Un arrêt brutal des acheminements qui a été lourd de conséquences. En effet, "les cours se sont tout simplement effondrés" et "pour nous, c'est ce qui représente le plus gros impact sur l'exploitation", estime Laure Heureux, qui rappelle que la Normandie est "la première région au monde à produire du lin".
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