Cora : les hypermarchés pourraient procéder à des licenciements économiques

La direction des hypermarchés Cora a indiqué qu'une procédure allait être lancée après le refus de certains salariés de signer un avenant à leur contrat.

Un supermarché (illustration)

Crédit : MARIO TAMA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

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Le bras de fer entre les salariés de Cora et la direction débouchera-t-il sur des licenciements économiques ? L'enseigne d'hypermarchés, filiale du groupe belge Louis Delhaize, a indiqué mardi 28 janvier qu'une "procédure d'information-consultation pouvant entraîner des licenciements pour motif économique" allait être lancée.

Une décision motivée par le refus des 1.077 salariés de signer un avenant à leur contrat de travail dans le cadre de sa réorganisation, selon un communiqué de la direction. Le comité social et économique s'est réuni mardi matin, formalisant une procédure annoncée par la CGT vendredi dernier. Le syndicat conteste que Cora, 61 hypermarchés en France, éprouve de "réelles difficultés financières".

Dans son communiqué, la direction fait état d'une diminution de 19% de son chiffre d'affaires sur la période 2011-2019. Les effectifs de Cora ont déjà fondu par le biais de départs non remplacés, passant de 21.000 à 18.000 personnes sur cette période.

85% des salariés ont signé

"Cora regrette que 1.077 salariés n'aient pas souhaité s'inscrire dans le changement proposé en ne signant pas leur avenant au contrat de travail", indique le groupe dans son communiqué. L'avenant prévu par un accord signé le 12 avril 2019 avec 3 syndicats, dont la CFTC, majoritaire chez Cora, prévoit de développer la polyvalence en échange de primes.

Mais deux autres syndicats, la CGT et la CFE-CGC, n'ont pas souhaité s'aligner sur l'accord, bien que 85% des salariés aient signé l'avenant selon la direction.

Cora assure "continuer à tout mettre en oeuvre pendant la procédure d'information pour minimiser les conséquences sociales et privilégier le repositionnement professionnel des salariés non signataires au sein de leur magasin".

Cora, non coté en bourse, est essentiellement positionné sur le secteur de l'hypermarché, le plus touché par la crise dans la grande distribution. Le groupe exploite aussi les supermarchés Match, le supermarché en ligne Houra, les jardineries Truffaut et les animaleries Animalis.

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