Quinze ans après la commercialisation, en vente libre en pharmacie, de la première contraception "pilule du lendemain", une deuxième molécule est désormais accessible en pharmacie, en vente libre également, depuis le 17 avril 2015. Cette deuxième molécule est vendue sur ordonnance depuis cinq ans.
Pourquoi ce changement de nom ? "De manière anecdotique, certaines personnes pensaient qu'ils fallait prendre la pilule le lendemain", explique le docteur Christian Jamin, gynécologue-obstétricien. "Surtout, ces nouvelles pilules sont d'autant plus efficaces qu'elles sont prises plus tôt : dès qu'on s'aperçoit qu'on a fait une erreur, il faut la prendre", poursuit-il.
"Si on prend l'ancienne pilule dans les 24 heures, on diminue son risque de grossesse par deux. Maintenant, si on prend la nouvelle toujours dans les 24 heures, on le divise par six", affirme le médecin.
Il faut continuer à faire de l'information sur la contraception
Le Dr Christian Jamin, gynécologue-obstétricien
Sommes nous sûrs qu'elle est bien tolérée ? "Là dessus, on n'a pas beaucoup de doute parce qu'elle est déjà commercialisée sur ordonnance depuis très longtemps. De plus, elle est extrêmement suivie dans le monde entier, puisque tout le monde fait très attention à ça", répond Christian Jamin.
"Pour l'instant, on a une tolérance qui est exactement la même que la précédente, sans risque important et juste quelques petites choses qui, en fait, ne sont pas très différentes du placebo". Il cite des petits maux de tête et des nausées.
Le prix du médicament passe de 23 à 19 euros. En France, une grossesse sur trois n'est pas désirée. L'arrivée de cette nouvelle pilule devrait logiquement avoir un effet positif sur ce chiffre. "Encore faudrait-il qu'elle soit utilisée suffisamment", tempère le gynécologue.
"Le problème de la contraception d'urgence, et en particulier celle-ci, n'est pas son efficacité mais le fait que les femmes ne la prennent pas parce qu'elles ne sont souvent pas conscientes du risque qu'elles ont pris", explique-t-il.
"Il faut donc continuer à faire de l'information. Il faut bien que les femmes comprennent qu'il n'y a pas de rapport sans risque de grossesse. Avant, on comptait les jours, on faisait des tas de choses. En fait, quelle que soit la période du cycle où on a un rapport non protégé, on peut être enceinte", insiste-t-il.
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