Après la reprise de Manbij en Syrie par les combattants kurdes le 12 août, au terme d'une bataille de plus de deux mois, l'écrivain Patrick Francheschi dénonce le fait qu'on "leur vole leur victoire". Il poursuit : "Si on leur avait laissé encore un ou deux mois, dès après la bataille de Manbij, ils fonçaient déjà avec toutes leurs troupes vers l'Ouest pour nous débarrasser tous de l'islamisme radical dans le nord de la Syrie".
L'écrivain dénonce le fait que la Turquie intéresse davantage l'Occident en ce moment. "Ils ont le sentiment que les Occidentaux, les Français en particulier qui les aidaient jusqu'à présent, détournent le regard et s'occupent davantage du fait que la Turquie tape du poing sur la table, est membre de l'Otan et en joue". Plus que cela, l'écrivain accuse la Turquie d'avoir soutenu "de fait", "les alliés des jihadistes en général et Daesh en particulier".
Les combattants kurdes sont la première force à combattre les jihadistes de Daesh, et sont également combattus par les Turcs. Pour Patrick Francheschi, il est très important "d'aborder la question kurde par l'angle féminin". Selon lui, à peu près 30% des combattants sont des combattantes, ce qui expliquerait que les Kurdes soient une cible privilégiée des jihadistes depuis 4 ans, sans compter leur projet de société prônant des valeurs d'égalité des sexes, la laïcité, la démocratie. Une combattante kurde, blessée par une balle dans le ventre, a confié à l'écrivain : "La tempête est chez nous, mais le vent la porte chez vous".
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.