Colère agricole - "Rungis, d'une manière ou d'une autre" : plus de 400 agriculteurs en route vers Paris

Cap sur Rungis. Le convoi d'agriculteurs du Sud-Ouest est arrivé à hauteur de Pierrefitte-sur-Sauldre, entre Vierzon et Orléans, dans la soirée du mardi 30 janvier. Une étape dans le Loir-et-Cher pour la nuit, afin de reprendre des forces avant d'atteindre la région parisienne.

"Bienvenue en Sologne, nous sommes solidaires, nous avons les mêmes problèmes que vous", a lancé le propriétaire du champ, accueillant le convoi de près de 300 tracteurs. Il faut dire que leur trajet ne fut pas sans embûches : après avoir quitté l'autoroute A20, les manifestants ont sillonné pendant plusieurs heures des petites routes, étroitement encadrés par les forces de l'ordre. Les gendarmes ont tenté à deux reprises de stopper leur progression, mais ils les ont contournés.

Les manifestants, mobilisés à l'appel de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, n'étaient qu'une trentaine à leur départ d'Agen lundi 29 au matin. Rejoints dans leur périple par des agriculteurs des zones traversées, ils étaient mardi soir 400 à 500, selon Serge Bousquet-Cassagne, le président de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne qui les a rejoints dans le Loir-et-Cher.

"Rungis, d'une manière ou d'une autre"

"Demain, il va falloir être sérieux et disciplinés", a toutefois prévenu Serge Bousquet-Cassagne. Reprenant la route dans la matinée, le convoi espère arriver au niveau du marché de Rungis dans l'après-midi. 

"Il y aura des surprises, on est complètement motivés : on ne redescendra pas sans aller à Rungis d'une manière ou d'une autre", a-t-il ajouté. Car à l'arrivée, les agriculteurs vont se retrouver face au dispositif déployé par les forces de l'ordre pour les tenir à distance, avec notamment des blindés.