Climat : "On arrive à un confinement climatique pour une minorité", dénonce une victime de l'inaction de l'État

Ils sont agriculteurs ou encore propriétaires de maisons fissurées. Onze victimes du dérèglement climatique attaquent l'État en justice pour dénoncer son inaction. C'est d'ailleurs la première fois en Europe que des particuliers portent plainte contre leur pays. 

Jean-Raoul est épileptique depuis l'âge de 12 ans et il vit très mal les vagues de chaleur. La déshydratation, le manque de sommeil, la baisse du sodium dans le sang augmentent les risques de crise et il n'est pas le seul. "Il faut savoir quand même qu'il y a 600.000 épileptiques en France, qui est une communauté non négligeable. Donc dans les moments de canicule, qu'est-ce qu'elle peut faire ? Bien souvent, elle doit rester cloîtrée, elle ne peut plus sortir. On arrive à ce qu'on pourrait appeler un confinement climatique pour une minorité", déplore-t-il au micro de RTL.

Le fait de transpirer aussi diminue l'efficacité des médicaments. Par ce recours en justice, Jean-Raoul ne demande pas d'indemnité pour lui-même, mais que l'État prévoit des mesures concrètes pour permettre aux personnes malades de s'adapter. 

"Il y a un besoin de baisse par exemple des îlots de chaleur urbaine avec de la végétation, des différents aménagements. On est aussi avec une population qui a souvent moins de ressources et moins de budget, qui a besoin d'aide pour faire ces aménagements", explique-t-il. En mars dernier, le gouvernement a présenté un plan d'adaptation au réchauffement climatique, mais aucune mesure ne concernait spécifiquement les personnes malades.