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Chiens : pourquoi les refuges et les associations se retrouvent à gérer tant de malinois
Depuis quelques années, on assiste à une augmentation très inquiétante du nombre d’abandons de malinois (ou apparentés malinois) au sein des refuges. Au point d’ailleurs que le ministère de l’agriculture, dans son dernier plan gouvernemental en faveur du bien-être animal rendu public fin mai, a annoncé la mise en place d’une expertise pour comprendre et agir spécifiquement sur ce fléau touchant les malinois et les molossoïdes.
Chien malinois (illustration)
Crédit : CATERS NEWS AGENCY/SIPA
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C’est une race de chiens qui fait partie du groupe des chiens de berger, et c’est un chien qui est dans le top 5 des races en France, comme le souligne la Centrale Canine. Il est recherché pour son travail, son obéissance, ses aptitudes de chien léger, sportif et vaillant.
C’est un chien très intéressant pour les administrations et les professionnels. Ils partent en mission aux côtés du RAID et du GIGN, et leur bravoure est largement relayée dans les médias, mais on les voit aussi sur les réseaux sociaux : des chiens escaladant à la verticale des palissades de plusieurs mètres de haut, répondant au doigt et à l’oeil aux ordres.
Mais tout ce qui est ainsi montré et qui suscite forcément de l’engouement et de l’admiration est le fruit d’un long travail de plusieurs années avec ces chiens. Il n’y a aucun chien "clé en main".
De plus, ces chiens aux aptitudes exceptionnelles sont issus d’une sélection drastique des reproducteurs par les éleveurs pour aboutir à des lignées dites "de travail". Les chiens de lignée de travail devraient être uniquement confiés à des personnes qui ont un vrai projet de vie pour eux, tant ils sont travaillés génétiquement pour être des chiens de détection et d’intervention, et même s’ils peuvent s’accommoder à une vie de famille, c’est loin d’être l’environnement dans lesquels ils seront le mieux.
Des chiens sélectionnés pour leur aptitude au travail
Malheureusement, dans un environnement inadéquat et non adapté aux besoins du chien, et sans cadre défini, les qualités initiales du chien (vigilance, activité, vitalité) se transforment en hypervigilance, réactivité excessive et impulsivité, avec le risque que l’animal devienne ultra-anxieux, agressif et dangereux.
Des acquéreurs qui n’ont pas de bonnes connaissances canines, qui ne disposent pas assez de temps pour permettre à ces chiens d’être bien stimulés et de s’épanouir vont se retrouver littéralement débordés. Et alors que fait-on dans ce cas-là, quand on ne peut plus gérer ?
Les gens revendent le chien sur des sites de petites annonces histoire de ne pas tout perdre, il va se retrouver à passer de main en main, ce qui va encore plus le "casser" et il finit en refuge ou dans une association comme "SOS adoptions : malinois en détresse", qui va tenter tant bien que mal de lui redonner confiance en l’humain et de le reprogrammer, le rééduquer.
Le sort des Malinois, la responsabilité de tous.
Il existe forcément des pistes de solution pour améliorer le sort des malinois :
- Que les lignées de travail soient vraiment destinées à un projet de vie précis pour le chien, - que cessent aussi les portées non contrôlées (donc hors élevage) qui naissent et alimentent des circuits un peu obscurs.
- Que la profession aussi d’agent de sécurité privée au sein de laquelle beaucoup de chiens sont saisis suite à des signalements de maltraitance (animaux enfermés dans des caves ou le coffre d’une voiture et sortis uniquement lorsque leur conducteur est en faction) soit mieux encadrée et accompagnée .
- Responsabiliser au mieux les futurs acquéreurs. Bien d’autres races de chiens sûrement mieux adaptées à votre vie !
