"Enfin, sur pression de l'Europe, le président Macron a décidé d'interdire le piégeage à la glu, faute de quoi on aurait été condamné par l'Europe", se satisfait ce dimanche 30 août sur RTL Allain Bougrain-Dubourg, Président de la Ligue pour la protection des oiseaux. Pour l'écologiste, Macron "s'est plié à ce qu'imposait l'Europe en toute légitimité". Allain Bougrain-Dubourg précise que la chasse à la glu consiste à "capturer avec des petites baguettes engluées des oiseaux qui vont se poser dessus".
Des merles et des grives qui vont eux-mêmes attirer et servir d'appât à d'autres oiseaux. "Le problème c'est que tous ces oiseaux se font prendre par ces baguettes, des mésanges, des rouges-gorges, des espèces protégées", dénonce le Président de la Ligue pour la protection des oiseaux. Selon lui, "c'est douloureux, non-sélectif et inqualifiable".
Malgré tout, dans le même temps on apprend que "Barbara Pompili autorise l'abattage de 17.460 tourterelles des bois, une espèce à l'agonie qui a perdu 60% de ses populations". Il explique que la LPO s'est retournée devant le Conseil d'État pour "faire un référé et tenter de stopper immédiatement ce massacre".
Bonne nouvelle toutefois du côté des flamants roses de Camargue. "Le nombre de poussins comptabilisés aux salins d'Aigues-Mortes, dans le Gard, a plus que doublé", se réjouit l'écologiste. Il précise qu'on a "enregistré plus de 25.000 couples reproducteurs", ce qui représente quand même 50.000 flamants roses adultes. Ils ont eux-mêmes donné naissance à pas loin de 13.000 jeunes.
C'est considérable quand on sait que le site accueille habituellement entre 600 et 700 poussins seulement. Un baby-boom qui profite d'une "conjugaison de facteurs positifs, comme le confinement du printemps et la tranquillité aérienne, mais aussi le résultat de mesures prises depuis de nombreuses années". C'est notamment le cas de l'aménagement d’îlots ou de nids artificiels favorisant la reproduction.