Neuf mois après les terribles attentats de Charlie Hebdo, le journal satirique, qui était jusqu'à présent hébergé par Libération, va de nouveau voler de ses propres ailes. Dès demain matin, une conférence de rédaction se tiendra afin de préparer le numéro de la semaine prochaine autour de Riss, qui a succédé à Charb, tué en janvier.
Ces nouveaux locaux, dont l'adresse est confidentielle, occupent 400 mètres carrés dans le sud de la capitale. Le lieu est ultra-sécurisé, en retrait de la rue, et comporte notamment un sas, des fenêtres blindées et une "safety room" (une salle de sécurité, ndlr) conçue pour résister aux balles. "C'est un lieu de regroupement, pour empêcher une attaque. C'est un lieu fermé ou personne ne peut entrer et qui est étanche. Parce que nous sommes avec un danger potentiel, c'est comme ça. Si on pouvait faire autrement, on le ferait", confie ainsi le chroniqueur Patrick Pelloux au micro de RTL.
Aujourd'hui, alors qu'un pilier de la rédaction espère "ne plus avoir à parler de déménagement, tous, anciens et nouveaux, dessinateurs et journalistes veulent tourner la page et ne penser qu'à leur journal. Le déménagement de Charlie Hebdo coïncide également avec la sortie d'un numéro particulier, puisqu'il sera le dernier avec les dessins de Luz, qui avait signé la couverture "Tout est pardonné", après les attentats. Avant toute chose, "Charlie" veut aujourd'hui redevenir l'hebdo satirique qui se moque de tout le monde et qu'on laisse tranquille.
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