Maryse Wolinski se porte partie civile six mois tout juste après le carnage de Charlie Hebdo... Ce matin sur RTL, la veuve du célèbre dessinateur a expliqué qu'elle voulait avoir accès au dossier. Et elle a soulevé la question de la réactivité des forces de l'ordre face aux frères Kouachi, au moment de l'attentat.
Mais peut-on pour autant parler de défaillance ? La réponse est non, et ce en raison de plusieurs éléments matériels, par exemple sur des appels radio de la police, qui ont été enregistrés et ré-écoutés, mais aussi sur des bandes de vidéo-surveillance exploitées.
Pas de fourgonnette de police devant les locaux de Charlie Hebdo ? Le niveau de menaces proférées contre le journal avait à l'époque baissé et la décision avait été prise d'avoir recours à des patrouilles régulières tout autour du quartier. C'était d'ailleurs le cas ce 7 janvier, c'est pour cela que des effectifs sont arrivés très rapidement après les premiers coups de feu sur place. C'étaient des policiers de la BAC, qui faisaient marche-arrière dans leur voiture dans une ruelle, pendant que les Kouachi mitraillaient leur véhicule.
Les fonctionnaires à vélo, comme Ahmed Merabet, n'ont évidemment pas été appelés en renfort. Ils ont simplement eux aussi reçu sur les ondes radio un appel venant de leur commissariat, dans lequel étaient signalés des coups de feu au sein des bureaux de Charlie Hebdo. Pourquoi des hommes d'élite ne sont pas arrivés sur place immédiatement ? Tout simplement parce que sont des forces lourdes en termes de logistique, qui ne sont pas basées dans la capitale, comme le RAID ou le GIGN. Dans le cas d'une prise d'otages par exemple, il leur faut environ une heure pour être sur les lieux.
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