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Un élevage de porcs (illustration).
Crédit : SEBASTIEN BOZON / AFP
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La France interdira le broyage des poussins et la castration à vif des porcelets fin 2021. C'est ce qu'a annoncé ce mardi 28 janvier le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, qui doit détailler dans la matinée un plan pour l'amélioration du bien être animal. La castration à vif est destinée à éviter que la viande de porc ait une mauvaise odeur. Elle se ferait donc d'ici deux ans sous anesthésie locale. "La filière porcine peut se le permettre", assure le ministre.
"Les éleveurs de porc aujourd'hui travaillent pour faire naître et élever des animaux dans de bonnes conditions. C'est une condition sine qua non de réussite économique", assure en préambule Paul Auffray, éleveur de porcs dans les Côtes-d'Armor et président de l'IFIP, l'Institut du porc. Selon lui, "la castration des cochons reste un acte difficile". "C'est même une corvée pour nous", explique le président de l'Institut du porc.
Selon l'éleveur, "c'est un mal nécessaire pour produire de la viande de qualité et surtout éviter les odeurs sur la viande". C'est donc pour eux "important de présenter un produit conforme à ce qu'attendent les consommateurs". Aujourd'hui, 85% des porcs mâles sont castrés à vif, cela représente environ 10 millions d'animaux. "Ce sont des pratiques qui datent de Mathusalem", reconnaît le président de l’Institut du porc.
"Nous notre priorité, c'est deux trois choses simples. D'abord des règles de biosécurité. Deux, la santé des animaux, essentielle pour produire une viande de qualité. Et trois, accueillir les animaux dans de bonnes conditions", assure-t-il.
Concernant la mise en place de la castration sous anesthésie locale en 2021, l'éleveur n'est "pas surpris de l'annonce du ministre". "Aujourd’hui on souhaite avancer, mais pour pouvoir avancer, nous éleveurs, il faut que nous soyons autorisés à utiliser des produits qui sont interdits dans les élevages".
Ça va nous coûter plus cher et ça va nous prendre beaucoup plus de temps
Paul Auffray, éleveur de porcs dans les Côtes-d'Armor et président de l'Institu du porc.
En effet, "aujourd'hui ces produits (anesthésiants) ne sont autorisés aujourd'hui que sous pratique vétérinaire". "Le travail va consister à faire en sorte que ces produits soient autorisés en élevage, qu'on puisse faire l'objet d'une formation adaptée et qu'on puisse préparer les échéances 2021 dans les meilleurs conditions".
"Ça va être plus compliqué en élevage, pratiquer une injection, attendre que l'animal soit anesthésié sur la partie concernée, ça va compliquer notre travail, ça va nous coûter plus cher et ça va nous prendre beaucoup plus de temps", déplore malgré tout Paul Auffray.
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