Ce mercredi, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a indiqué que des personnes présentes lors des manifestations du 1er mai n'étaient pas venues pour manifester "mais pour tuer". De son côté, Éric Dupond-Moretti a assuré, sur RTL, que le gouvernement réfléchissait à une nouvelle loi anti-casseurs.
Actuellement, ceux qui s'attaquent aux forces de l'ordre ont une peine systématiquement plus lourde. Si l'on parle d'agression simple, l'agresseur risque jusqu'à trois ans de prison, cinq ans au-delà de huit jours d'arrêt de travail, sept ans en réunion. Quand il y a clairement une volonté de tuer, les enquêtes sont ouvertes pour "tentative de meurtre". C'est le cas, dans l'affaire du policier incendié le 1er mai. À ce moment-là, c'est 30 ans de prison.
On pourrait interdire à des personnes d'aller manifester, mais il faudrait passer par la justice. Mais faut-il encore que les personnes aient été poursuivies et condamnées pour des violences. Manifester est une liberté fondamentale pour le moment, le seul moyen de l'interdire passe par un juge judiciaire.
Le gouvernement n'exclut donc pas de changer la loi : "J'ai pris des dispositions, pour que la réponse pénale soit plus ferme chaque fois que l'on s'en prend à un policier", avouait le garde des Sceaux. Des pistes de réflexion sont explorées pour limiter la présence de groupes violences sur les lieux de manifestation, mais également pour muscler l'arsenal répressif.
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