DOCUMENT RTL - Manifestations du 1er mai : "Les pavés arrivaient de partout", raconte un CRS

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé que 406 policiers et gendarmes avaient été blessés en marge des manifestations du lundi 1er mai. L'un d'entre eux a été grièvement blessé, après avoir été touché par un cocktail Molotov.

Un CRS, délégué du syndicat Alliance, raconte ce qu'il a vécu à Paris. Il a dû, avec ses collègues, affronter notamment les black blocs. "J'ai environ 24 ans d'expérience. Vivre ce genre de journée m'est peut-être arrivé deux ou trois fois", confie-t-il à RTL sous couvert d'anonymat.

L'homme évoque les "pluies de pavés, des jets de bouteilles, de boules de pétanque." Il poursuit : "On était obligé de reculer. Les pavés arrivaient de partout. Les tirs étaient frontaux, latéraux. Ça vous tombait sur les pieds, les cuisses, la tête, les épaules, le thorax. Tant que vous ne reculez pas, vous prenez le risque d'être le prochain à tomber."

Le CRS dit avoir pris "un énorme pavé sur la cuisse gauche. J'ai de suite boité sauf qu'il fallait tenir. On était dans une phase de bond offensif. Ce n'était pas le moment de s'écrouler et d'être ensuite traîné par les collègues. Cela aurait fait autant d'effectifs en moins pour gérer les agressions subies." 

Il explique avoir vu un collègue qui "est directement parti à l'hôpital parce que son épaule n'avait pas tenu. D'autres sont tombés assez fortement sur le dos." Au total, "on a déploré 34 blessés, dont un a été transporté à l'hôpital. Plus de la moitié de mon unité a été blessée", conclut-il.