Samedi 12 mars, Calais a été le théâtre de nouvelles tensions liées à la présence massive de migrants avec la manifestation non déclarée, vers 7h le matin, du groupuscule d'extrême droite Génération identitaire, qui s'est soldée par 14 interpellations. Quatre-vingt militants du groupuscule d'extrême droite Génération identitaire manifestaient contre la présence des migrants à Calais.
Munis de fumigènes, de banderoles et de pneus qu'ils ont incendiés, les manifestants ont interdit l'accès à deux ponts près du centre-ville de la cité portuaire. Au nombre de 130 selon un communiqué du groupuscule, ils protestaient contre la présence d'entre 3.700 et 7.000 migrants, selon les sources, dans la "jungle" à l'est de la cité portuaire.
Les CRS sont intervenus pour disperser les participants vers 9h et ont procédé à 14 interpellations. ils ont saisi un camion "transportant du matériel du groupe identitaire", a informé la préfecture du Pas-de-Calais. L''une des 14 personnes en garde à vue est le jeune homme qui avait brandi un fusil en marge d'une manifestation de soutien aux migrants, le 23 janvier. Il avait été interpellé mais n'avait finalement pas été poursuivi par le ministère public.
Génération identitaire est la branche jeunes du Bloc identitaire, fondé en 2003 par d'anciens leaders d'Unité radicale, le groupuscule dissous un an plus tôt après la tentative d'assassinat contre Jacques Chirac par l'un de ses sympathisants lors du défilé du 14 juillet. Adepte d'actions médiatiques, très présent sur internet, le Bloc identitaire défend une vision "ethnique" et "culturelle" de l'identité européenne, avec un discours islamophobe.
"Agressions contre les forces de l'ordre, contre des automobilistes et des chauffeurs routiers, émeutes en ville, désagrégation totale du tissu social et économique - voilà ce qu'est devenu le quotidien de la ville martyre, avec une terrible accélération ces dernières semaines", revendique le groupuscule dans son communiqué.
Vendredi, cinq hommes soupçonnés d'avoir agressé des migrants à Calais en se faisant passer pour des policiers ont été mis en examen des chefs de "vol avec armes" et "transport d'armes de catégorie D".
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