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"C'était la panique générale" : une enfant de 3 ans quitte seule son centre de loisirs, ses parents portent plainte

Mercredi 17 septembre 2025, une enfant de 3 ans a parcouru seule à pied le trajet de 20 minutes qui sépare son centre de loisirs de son domicile. Indignés, ses parents ont déposé une plainte contre l'établissement Françoise Dolto à Rosny-Sous-Bois, dès le lendemain.

Une jeune fille marche vers son école (image d'illustration).

Crédit : Frederick FLORIN / AFP

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Elle aurait pu être victime d'un accident de la route à seulement 3 ans. Mercredi 17 septembre 2025, une élève de moyenne section est rentrée seule chez elle depuis son centre de loisirs. Les parents de la fillette, Fatima et Fouad, ont porté plainte contre l'établissement Françoise Dolto, à Rosny-sous-Bois. Ils ne comprennent pas comment leur enfant a pu sortir sans aucune supervision.

La mésaventure de la fillette a commencé à 17h07. Depuis son entrée en maternelle, Nora, dont le prénom a été modifié, avait pour habitude de passer ses mercredis après-midi au centre de loisirs. Lorsque son père est arrivé à 17h15 pour la récupérer, il a constaté, que sa fille n'était pas dans l'établissement. Face à lui, une équipe pédagogique confuse lui a expliqué que quelqu'un d'autre était déjà venu la chercher. Comme il l'a raconté au journal Le Parisien : "Quand j’y suis retourné et qu’ils ont compris qu’on ne savait pas où elle était, c’était la panique générale, ils l’ont cherchée partout".

De son côté, Nora s'est aventurée seule dans les rues de Seine-Saint-Denis. Pendant vingt minutes, elle a traversé des passages piétons, escaliers et un boulevard. En étudiant, par la suite, les caméras de surveillance, sa mère a vu son enfant qui "regardait des deux côtés, hésitait à rebrousser chemin et a finalement décidé de partir".

Un périple, on ne peut plus dangereux pour la petite fille, notamment à cause d'un boulevard où "il y a souvent des voitures qui passent à fond". "Elle aurait pu se faire écraser", confie Fatima à nos confrères. Une inquiétude d'autant plus légitime que, plus tard, une fois réunie avec sa mère, Nora lui a confié avoir traversé aux feux rouges, croyant que c'était la bonne couleur. Selon Fatima, "elle aurait pu se perdre mille fois, même descendre dans les caves de notre immeuble".

Nora a été retrouvée par sa voisine

Les parents de Nora ont tenté de savoir où était leur fille. Une voisine du couple l'a retrouvé finalement, apeurée, en bas de leur immeuble. Elle a constaté alors que la jeune fille, qui était coincée dans le sas, s'était urinée dessus. Après un passage aux urgences pédiatriques, les médecins ont rassuré Fatima et lui ont certifié que l'enfant "allait bien physiquement, qu'elle n'avait rien de particulier". La mère a rapporté au Parisien que Nora était très affectée par cet événement et a demandé à son père pourquoi il n'était pas là, devant son centre de loisirs.

Un jour après l'incident, Fatima a porté plainte contre l'établissement Françoise Dolto pour "mise en danger d’autrui par personne morale par violation manifestement délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité ou de prudence". Elle a confié à nos confrères que son mari ne dormait plus depuis le 17 septembre. "Il n'arrête pas d'y penser, de se dire qu'est-ce qui s'est passé". De son côté, Fatima est en arrêt maladie.

Après avoir discuté avec l'établissement, il semblerait que cet événement ait été causé par un "quiproquo sur son prénom". En effet, comme le relate la mère de famille, "un parent serait venu chercher une autre Nora, mais c’est notre enfant qui a été habillée. Une animatrice lui a donné son sac à dos et après, on ne sait pas comment elle a réussi à partir sans être récupérée par un adulte. Le centre pense qu’elle s’est sans doute faufilée entre des parents sans que les animateurs s’en aperçoivent. Le gardien était, en plus, en congés".

La réponse de la mairie

Contactée par nos confrères, la mairie de Seine-Saint-Denis n'a pas souhaité commenter l'affaire rappelant qu'une "enquête de police était en cours". La collectivité territoriale a tout de même indiqué "qu'il y a eu des aménagements pour éviter qu’il y ait un agglutinement des parents et donner plus de visibilité sur le parvis. Un animateur est également chargé de récupérer le nom des parents et d’aller chercher leur enfant pour leur remettre directement". Les enquêteurs tentent désormais d'établir la chronologie précise de l'incident.

La famille de Nora reste très impactée et appelle les animateurs à "vérifier que les enfants soient bien récupérés par leurs parents et que ces derniers montrent leurs pièces d'identité. Elle a ajouté que "l'équipe a changé, c’est le début de l’année, elle ne connaît pas encore bien les familles".

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