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Budget 2020 : un déficit total évalué à "300 milliards d'euros", dit Lenglet

ÉDITO - Assurance-maladie, retraite, assurance-chômage... La crise sanitaire a créé des trous importants dans les caisses de l'État. Au total, le déficit de la sphère publique approchera 300 milliards, précise François Lenglet.

Le ministre du Budget, Gérald Darmanin, et le Premier ministre, Édouard Philippe, le 24 octobre 2017.
Le ministre du Budget, Gérald Darmanin, et le Premier ministre, Édouard Philippe, le 24 octobre 2017.
Crédit : AFP / Éric Feferberg
Budget 2020 : un déficit total évalué à "300 milliards d'euros", dit Lenglet
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Budget 2020 : un déficit total évalué à "300 milliards d'euros", dit Lenglet
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François Lenglet - édité par Camille Descroix

Les finances de l'État en péril ? Au fil des révisions successives, on a vu plonger le déficit de l'État estimé pour 2020. Au dernier pointage en date, cette impasse budgétaire va faire 222 milliards d'euros, du jamais vu. 

Et il peut y avoir encore des surprises : nous ne sommes qu'à la moitié de l'année. Bonnes surprises, si la reprise de la consommation était plus forte que prévu. Et mauvaises, avec tous les ardoises en milliards que l'État va être obligé d'assumer, et d'effacer.
 
Il y a toute une série de déficits dérivés de la crise, dérivés et dérivants, à commencer en effet par l'assurance-maladie. Déficit estimé pour 2020 : 31 milliards d'euros à cause de l'effet de ciseau, c'est-à-dire plus de dépenses de santé malgré la chute spectaculaire de certains postes comme la kiné, interrompue presque totalement pendant le confinement

Les comptes sociaux particulièrement touchés ?

Plus de dépenses donc, et moins de recettes, avec l'emploi qui chute, donc les cotisations sociales. À cela s'ajoute le déficit de la branche retraite, 30 milliards prévus par le Conseil d'orientation des retraites.

Ici, pas de ciseau, c'est la forte chute des recettes qui explique en quasi totalité la dégradation des comptes. Encore une fois, moins d'emploi, c'est moins de cotisations, et donc plus de déficit.

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Mais la situation de nos comptes budgétaires et sociaux est tellement médiocre qu'en cas d'accident, on plonge. Dans le même registre, il va y avoir le déficit de l'assurance-chômage, plombé et par le financement du chômage partiel, et par les licenciements qu'on peut redouter pour l'automne.

Près de 300 milliards de déficit au total

Plusieurs dizaines de milliards, toujours à cause de l'effet ciseau. Rien que pour les comptes sociaux, au total, on pourrait avoir entre 75 et 100 milliards de déficit supplémentaire, à ajouter au trou de l'État. Au bas mot, le déficit total de la sphère publique approchera 300 milliards, c'est à dire pas loin d'une année habituelle de recettes fiscales.
 
Et ce n'est pas tout... La SNCF, sur le seul premier semestre, c'est 5 milliards de chiffre d'affaires en moins, ce qui revient peu ou prou à 5 milliards de pertes. Il y avait eu les grèves du début de l'année, et l'arrêt quasi total du trafic pendant le confinement. C'est bien sûr l'État, actionnaire de la SNCF, qui va devoir éponger.

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