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L'Américain Mark Schneider déguisé en Napoléon participant le 3 décembre 2011 à la reconstitution de la bataille d'Austerlitz.
Crédit : RADEK MICA / AFP
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À quelques jours du bicentenaire de la mort de Bonaparte, intéressons-nous ce lundi 3 mai à tous ceux qui se prennent pour Napoléon. Pas ceux qui portent un entonnoir sur la tête, ceux qui arborent fièrement le bicorne en souvenir du bon vieux temps, ceux qui participent avec la ferveur des pèlerins à toutes les reconstitutions d'Austerlitz ou de Waterloo.
L'Obs les a rencontrés et entre les Napoléons de tous pays, la bataille fait rage. Le champion du monde, c'est un Américain. Il s'appelle Mark Schneider et il travaille comme acteur au Musée d'histoire vivante de Williamsburg, en Virginie. "Napoléon, c'est le rôle de ma vie", dit-il. "Je suis moitié français par ma mère et quand j'étais petit, ma cousine m'a offert des soldats de la Grande Armée. Ça a été le début d'une grande passion. Mais aujourd'hui, je n'interprète pas Napoléon. Je suis le général Lafayette. D'ailleurs, mon cheval m'attend".
Le ton est donné. On est dans un monde parallèle. Schneider ne sera pas en France cette semaine. empêché par le Covid. Mais si tout va bien, il sera à la commémoration d'Austerlitz en décembre, en République tchèque. "C'est ma bataille préférée", dit-il
Napoléon est sans frontières. On le célèbre dans toutes les langues et ils sont des milliers à travers le monde à endosser le costume, à marcher des kilomètres et à dormir à la belle étoile pour vivre le temps d'un week-end. Comme des "grognards". Une internationale de passionnés, à la mesure ou plutôt à la démesure de l'Empire des gens qui écume des lieux sortis de nos livres d'histoire.
Iéna en Allemagne, Wagram en Autriche, Marengo en Italie et bien sûr, Waterloo, en Belgique. Pour le bicentenaire, en 2015, il y avait 200.000 spectateurs, 10.000 reconstituteurs, 30 nationalités. "Napoléon, ça écrase tout", dit l'organisateur Franky Simon. D'ailleurs, les Anglais et les Russes, qui étaient les ennemis de la France, veulent tous se battre sous l'uniforme français
Pour Waterloo 2015, Mark Schneider n'avait pas pu faire le déplacement. C'est donc un Français qui avait coiffé le bicorne, un empereur déchu aujourd'hui. Il s'appelle Franck Samson. Il est avocat et il a longtemps été le grand rival du Napoléon américain.
Et puis, un jour, ils se sont retrouvés face à face dans une reconstitution en Bretagne. Et c'est le Français qui s'est incliné. Il a pris un costume de maréchal beau joueur. "Mark, c'est le Napoléon de 1804", dit-il, "plus jeune, plus svelte. Moi, je suis plus gros. Je suis un Napoléon post 1809. Celui de la fin". Après ça, Franck Sanson a abdiqué. L'Impératrice, c'est-à-dire madame Sanson en avait juste marre de passer ses week-ends sur les bivouacs napoléoniens.
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