Un niveau historiquement bas. En 2024, 663.000 bébés sont nés en France. C’est 2,2 % de moins qu’en 2023 et 21,5 % de moins qu’en 2010, année du dernier pic des naissances. Selon les dernières données de l'Insee, au 1er janvier 2025, la France compte 68,6 millions d’habitants, soit 0,25 % de plus qu’un an auparavant.
Les décès enregistrés durant l'année 2024, sont au nombre de 646.000, soit +1,1% par rapport à 2023. Une hausse notamment liée à l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité. S'agissant de l’espérance de vie à la naissance, elle se stabilise à un niveau plutôt élevé : 85,6 ans pour les femmes et 80,0 ans pour les hommes.
Jamais le nombre de naissances n'a été aussi bas en France depuis la Seconde Guerre mondiale. En effet, le solde naturel s’établit à +17.000 en 2024. C'est-à-dire le rapport entre la baisse des naissances et la hausse des décès. Comment expliquer cela ?
L'indicateur conjoncturel de fécondité s'établit à 1,62 enfant par femme en 2024, en légère baisse par rapport à 1,66 en 2023. Il s'agit du niveau le plus bas enregistré depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
Cette baisse de la natalité peut être expliquée par plusieurs autres facteurs. Ces dernières années, un profond changement des mentalités et des modes de vie a conduit à une diminution du nombre d'enfants par femme. Les couples s'insèrent plus tardivement sur le marché du travail et préfèrent attendre d'être bien établis avant de fonder une famille.
Par ailleurs, beaucoup souhaitent profiter pleinement de leur vie à deux avant de s'engager dans la parentalité. L'incertitude actuelle, alimentée par des enjeux mondiaux tels que la crise climatique, les inégalités, l'insécurité ou encore les difficultés économiques (chômage, pénurie de main-d'œuvre, prix élevés du logement, etc.), accentue également cette tendance.
La France enregistre également le taux d'avortement le plus élevé d'Europe, avec plus de 60.000 naissances par mois contre près de 20.000 avortements, selon les chiffres de la DREES pour 2022.
À court terme, cette situation peut conduire à des économies pour les couples, en raison de l'absence de dépenses liées à l'éducation. Cependant, à moyen terme, la diminution de la population active risque de provoquer une pénurie de main-d'œuvre. Enfin, à long terme, le vieillissement démographique et l'augmentation des dépenses de santé poseront des défis pour le financement des retraites.
Bien qu'aucun levier immédiat ne semble en mesure d'inverser cette tendance à la baisse de la natalité, il est à noter que la France reste l'un des pays européens avec les taux de natalité les plus élevés.
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