"C'est un trou de verdure où chante une rivière." Nous connaissons tous les premiers mots du plus célèbre des poèmes de Rimbaud, Le Dormeur du val, en revanche quasiment personne ne sait que Rimbaud était aussi un dessinateur de BD. C'est Le Figaro dans ses pages culture qui nous apprend ce matin que 7 planches seront vendues aux enchères la semaine prochaine à Paris. Sept illustrations intitulées Les Plaisirs du jeune âge et qui proviennent d'un cahier de brouillon de l'écrivain, une bande dessinée rimbaldienne donc.
Le Figaro les reproduit et on est étonné par le trait un peu enfantin et pour cause, ces dessins, Rimbaud les a faits alors qu'il avait 10 ans. Les planches sont estimées entre 100 et 150.000 euros. Gardez les dessins des vos enfants, peut-être concourront-ils un jour au Festival de la BD d’Angoulême qui commence aujourd'hui.
C'est la une de la Charente libre, "Ici c'est BDLAND", titre le journal, photo de l'obélisque érigé sur le parvis de la gare d'Angoulême en hommage à Astérix. Sud Ouest a invité les dessinateurs de Spirou à illustrer tous ses articles. Et puis comme chaque année, Libération sort ce matin une édition où les photos sont remplacées par des dessins, signés d'auteurs de BD.
Et voilà qui donne une belle mise en abîme de l'art de buller. Oui, une bulle pour parler de soupçon d'emploi fictif. Pénélope travaillait ou bullait, elle, à l'Assemblée nationale. Le premier dessin montre Pénélope Fillon tenant à la main un ballon avec la tête de son mari et dans l'autre main une aiguille qui s'apprête à faire éclater le ballon, le fameux coupe-fil de Pénélope. "Avis de tempête sur la campagne Fillon", titre Le Parisien. "Fillon dans la tempête après les révélations sur son épouse", à la Une des Échos. "La déflagration", en une de l'Opinion, avec ce formidable dessin de Kak : Pénélope devant un métier à tisser, et François Fillon en Ulysse qui tient dans sa main un exemplaire de l'Odyssée. "Dis donc Pénélope c'est juste une impression ou la tapisserie est moins avancée qu'hier ?"
Pour comprendre ces allusions, il faut lire la chronique "un dernier mot" d'Etienne de Montety dans Le Figaro. Pénélope, ce prénom qui renvoie évidemment aux épopées d'Homère, attendant son royal époux en brodant. Pénélope est la figure même de la fidélité. Cette histoire est pour François Fillon une épreuve dans son odyssée vers le pouvoir. "C'est aussi, écrit Nicolas Beytout dans l'Opinion, un épisode de plus dans le long feuilleton des petits et grands scandales politiques.
Un pas de plus en direction de la société de défiance, cet état d'esprit collectif si caractéristique des pays malades". Le Parisien, lui, ouvre une autre enquête. "Qui a balancé ?" se demande le quotidien. "Qui a lâché la boule puante au Canard enchaîné". Certains à droite pointent du doigt la piste interne. "Je ne serais pas surpris que le crime soit signé des sarkozystes", lâche un député filloniste. Gardez-moi de mes amis.
Et que dit la presse du dernier débat de la primaire à gauche ? "Hollande reviens, ils n'arriveront jamais à trouver une synthèse !" Ça c'est le cri de Jean-Claude Soulery dans la Dépêche du midi. "Il n'y a pas eu de KO mais quel match", titre Le Parisien/Aujourd'hui en France. "Valls et Hamon affichent leur divergence mais évitent le clash" titre Le Figaro. "Quel antagonisme derrière tant de fausse cordialité" écrit Bernard Maillard dans Le Républicain lorrain.
"Avantage Benoît Hamon" pour Yann Marec du Midi Libre, qui estime que "Le sommet était trop haut et Manuel Valls n'aura jamais réussi à faire dévisser le favori arithmétique. L'ancien Premier ministre, souvent en retenue dans les piques qu'il lançait, n'a jamais été dans le bon tempo."
On termine avec l'Amérique parce que pendant ce temps, les premiers effets positifs de l’élection de Donald Trump se font ressentir sur l’économie américaine. c'est même la une des Échos : "Le Dow Jones au-dessus des 20.000 points pour la première fois de l'histoire". L'histoire nous dira si ce n'était qu'une bulle passagère. En attendant les premiers pas de Trump à la Maison Blanche dope aussi les ventes d'un livre. Depuis hier, en tête des ventes sur Amazon, 1984 de George Orwell. Pourquoi ? Explication à lire sur le site Slate.
Dans ce grand classique dystrophique, paru en 1949, George Orwell, décrit une société dans laquelle le gouvernement contrôle étroitement l'information et il écrit que “la double pensée est le pouvoir de garder à l’esprit simultanément deux croyances contradictoires, et de les accepter toutes deux”. George Orwell avait inventé les faits alternatifs bien avant l'équipe de Donald Trump. L'éditeur de 1984 vient de réimprimer 100.000 nouveaux exemplaires. Alors puisqu'à toute chose malheur est bon, on va surveiller les ventes de l'odyssée d'Homère dans les jours qui viennent !
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