C'est l'histoire d'un duo efficace, un homme et une femme qui soutiennent chacun son tour l'ambition de l'autre, le pousse à réaliser ses rêves, plutôt que de tout laisser tomber. Les journaux sont unanimes ce matin, cette histoire-là, elle fait du bien... C'est l'histoire de La La Land, le film aux 14 nominations aux Oscars qui sort en salle aujourd'hui. Le Figaro, Le Parisien, Télérama, Libé, Les Inrocks... tout le monde a adoré.
Alors du coup, 20 Minutes posent LA question du jour: peut-on détester La La Land ? Il y a ce matin comme une injonction à aimer cette comédie musicale, et du coup certains spectateurs qui seront déçus ne l'avoueront pas forcément, se désole 20 Minutes, qui en fait sa une en rebaptisant le film Bla Bla Land, le flot d'éloges qui entoure le film pourrait être contre-productif...
... L'histoire est aussi à la une du Canard Enchaîné ce matin, et c'est beaucoup moins enthousiasmant. "Pour Fillon, Pénélope est un bon filon" titre le journal satyrique, qui révèle donc que l'épouse de François Fillon a été rémunérée pendant 8 ans comme attachée parlementaire de son mari ainsi que par la Revue des Deux Mondes, sauf que le Canard Enchaîné n'a pas trouvé une seule personne capable de se souvenir de Pénélope Fillon à l'Assemblée nationale ou à la rédaction du magazine. L’affaire va faire grand bruit à quelques mois de l’élection présidentielle, prédit le journal L'Opinion. L'info est reprise aussi par Le Parisien-Aujourd'hui en France : "voilà qui tombe mal pour François Fillon, perpétuellement drapé dans ses habits de candidat droit dans ses bottes et irréprochable".
"Franchement ça casse son image, c'est de la mauvaise limonade", confie un cadre Les Républicains, estomaqué. "On est peut-être à un tournant" dit un autre, "ça peut devenir le FillonGate". Autant dire, écrit Le Parisien, que l'heure n'était pas vraiment à la fête hier soir au QG de François Fillon, où était organisée la galette des rois. Fillon y est resté, parait-il, imperméable à la polémique, mais ses communicants ont distillé les éléments de langage. Pénélope a toujours travaillé dans l'ombre, ce n'est pas son style de se mettre en avant.
Oui, le mot "post-vérité" a été désigné mot de l'année 2016, mais avec "faits alternatifs", on tient peut-être l'expression de l'année 2017. Le concept passionne la presse, "Le vrai du faux" titre ce matin en une Libération avec une photo non pas de Donald Trump, mais de sa statue de cire au musée de Madame Tussaud. La communication politique, écrit Libé, est entrée dans une ère d'intox sans complexe où les faits alternatifs supplantent l'information. Il est un fait : vendredi dernier, il y avait moins de monde à l'investiture de Donald Trump qu'à celle de Barack Obama, les photos le prouvent. Cela n'a pas empêché l'équipe du nouveau président de le démentir. On ne peut jamais vraiment quantifier une foule, c'est ça le fait alternatif.
Mais, s'énerve Laurent Joffrin, il arrive un moment où la rhétorique anti-médias touche à ses limites. Nous y sommes. Libé, qui se demande aussi si la vie politique française est en voie de "trumpisation". Est-ce que les débats de la primaire à droite comme a gauche ont été pollués par le soupçon et la post-vérité ? La réponse est plutôt non. Bien sûr, il y a eu des calomnies, des rumeurs sans fondement, mais les deux primaires ont démontré que notre écosystème médiatico-politique ne fonctionne pas si mal. La preuve avec la séquence sur la réforme de la sécurité sociale de François Fillon, la preuve avec celle du revenu universel de Benoît Hamon. Le débat a permis de clarifier le projet dans les deux cas.
Le Monde consacre 4 pages à la proposition de Benoît Hamon et il faut lire la tribune iconoclaste de l'écrivain Guy Sorman, qui explique pourquoi la philosophie du revenu minimum est profondément libérale. La croissance économique, dit-il, a toujours été fondée sur la destruction créatrice; des activités périmées disparaissent... de nouvelles, plus performantes, surgissent. Et dans ce processus, des hommes et des femmes sont pris en étau, entre deux emplois.
Il y a une distorsion entre leur cas personnel et la croissance globale, alors l'écrivain plaide non pas pour un revenu minimum, mais pour un impôt négatif. Chacun déclare, quel qu'il soit. Ceux qui tombent en dessous d'un certain seuil, celui de la dignité, perçoivent une somme qui les remonte au niveau minimum. Voilà qui rassurerait les peuples, accompagnerait le progrès économique et affaiblirait le discours populiste.
Cela n'empêche pas Charlie Hebdo d'en faire sa une ce matin. On y voit un clochard faire la manche. "1 euro pour voter Hamon SVP". Titre du journal : "revenu universel, les feignasses ont leur candidat". Ce n'est ni vrai, ni faux, c'est une caricature rappelons-le !
C'est ce que se demande le magazine Neon dans son nouveau numéro. Cela parle de bouffe mais c'est de la philo : "manger représente une certaine violence, je mets dans mon corps quelque chose que tu as fait et qui va me transformer". Mais entre le poulet aux hormones, les oranges aux pesticides, les sushis de la surpêche, l'angoisse du cancer et la culpabilité écolo, nous voilà tétanisés devant l'un des plaisirs les plus simples et merveilleux de la vie. Comment démêler le vrai du faux dans notre assiette ? Le dossier est passionnant.
On apprend que contrairement au scénario de La Grande bouffe, on ne peut pas exploser si on mange trop. En revanche on peut mourir si on boit trop d'eau, cela s'appelle une noyade interne. On apprend aussi que nos papilles gustatives se renouvellent tous les dix jours, donc il faut retenter de goûter des choses que l'on n'aimait pas avant.
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