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Auschwitz-Birkenau : 140 lycéens normands découvrent les camps avec Ginette Kolinka

REPORTAGE - À l'occasion du 75ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, 140 lycéens normands se sont rendus sur les lieux et ont rencontré Ginette Kolinka, une survivante du camp.

Ginette Kolinka entourée de deux élèves normands au camp d'Auschwitz
Crédit : Frédéric Veille / DR
Auschwitz-Birkenau : 140 lycéens normands découvrent les camps avec Ginette Kolinka,
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Auschwitz-Birkenau : 140 lycéens normands découvrent les camps avec Ginette Kolinka
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Frédéric Veille - édité par Marie Gingault
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À l'occasion du 75ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, 140 élèves et apprentis se sont rendus deux jours en Pologne, afin de visiter les camps de concentration nazis d’Auschwitz-Birkeneau et d’Auschwitz I, deux camps distants de cinq kilomètres situés sur la commune d’Oswiecim.


Et comme chaque année depuis vingt ans, Ginette Kolinka, 95 ans, survivante du camp et véritable passeuse de mémoire de la Shoah, a pu, sur place, témoigner de l’horreur des camps auprès de ces jeunes venus des cinq départements normands. "C’est la haine qui a fait ça, la haine à l’état pur. Je veux que vous sachiez où peut mener la haine de l’autre. C’est pour cela que je témoigne face à vous de l’horreur des camps. Souvenez-vous de ce que vous avez trouvé impensable", a expliqué Ginette Kolinka aux jeunes découvrant le site où furent assassiné 1,1 million de déportés dont 1 million de Juifs.


Grâce à la Région Normandie et au Mémorial de la Shoah, ces élèves et apprentis de sept établissements ont d’abord découvert la "Juden ramp" et son wagon à bestiaux, un lieu situé à quelques centaines de mètre du camp d'Auschwitz II – Birkenau, là où les trains de la mort finissaient leur route. 

C’est à cet endroit que le 13 avril 1944, et alors qu’elle n’avait que 17 ans, Ginette Kolinka a été séparée de son père et de Gilbert son jeune frère. Elle ne les reverra jamais. "C’est glaçant de savoir cela, mais surtout c’est très émouvant de vivre cela avec Ginette. Ça doit être dur pour elle de revenir ici", explique Nolwenn, 17 ans, lycéenne à Lillebonne en Seine-Maritime.

Vous êtes ici dans le plus grand cimetière du monde et pourtant il n’y a pas trace d’une seule tombe

Ginette Kolinka - rescapée d'Auschwitz

L’émotion est palpable lorsque toute la délégation entre dans le camp et qu'elle revit le déshabillage, le rasage, le passage à la douche, l’immatriculation par tatouage sur l’avant-bras gauche, les humiliations. Puis vient la visite des baraquements, des latrines communes, des vestiges des chambres à gaz, en grande partie détruits car, apprenant que les Soviétiques n’étaient plus qu’à 200 kilomètres d’Auschwitz, les nazis avaient effacé les traces de leurs crimes. 

"C’est à vous maintenant de dire à tout le monde ce qu’il s’est passé ici. Parlez-en pour que ça ne recommence pas". Le lendemain au camp d’Auschwitz I, la visite est tout aussi émouvante, éprouvante même pour certains. Dans le Musée installé au cœur du camp, les lycéens découvrent deux tonnes de cheveux humains, des milliers de chaussures, de lunettes et autres objets personnels de victimes retrouvés à la libération du camp le 27 janvier 1945. En voyant cela, Manon, 18 ans, ne peut retenir ses larmes.


Léo, 17 ans, est quant à lui bloqué sur le grand livre des victimes de ce camp. Il vient de découvrir le nom de ses arrières-grand parents. "Ça fait bizarre. C’est un peu de mon sang, c’est un peu comme si une partie de moi était resté là. Ça me rend fier mais pas triste car trop de générations me séparent d’eux".

Dans l’enceinte du camp entouré de barbelés, l’évocation de la barbarie nazie et des crimes commis sont présents à chaque fois que l’on pousse la porte d’un baraquement. Et lorsque la visite se termine par la chambre à gaz et ses traces de doigts et mains encore gravées dans le béton des murs noircis et par le four crématoire encore intact. Un lieu sombre où Nolwenn et sa copine Jade en sortent en pleurs. "Même si nous avions étudiez l’holocauste, jamais nous n’avions imaginé une telle horreur. C’est éprouvant de venir ici, mais tellement nécessaire pour comprendre l’histoire". 

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