Du cercueil en carton aux fleurs naturelles : découvrez les cimetières verts

C'est dans le cimetière de Souché que la ville de Niort (Deux-Sèvres) a créé le premier cimetière naturel en France, en 2014. Dans le prolongement du cimetière "classique", les personnes qui le souhaitent peuvent choisir un enterrement respectueux de l’environnement.

Cela commence dès la préparation du corps qui reçoit des soins de conservation limités : peu de thanatopraxie pour éviter les produits toxiques comme le formol. Le défunt doit porter des vêtements en fibre naturelle, tout comme le linge qui l’enveloppe (lin, chanvre, coton).

Tout doit être biodégradable, même le cercueil si possible. Ainsi les cercueils en carton sont acceptés, sur présentation d’un certificat de conformité. Sinon, ils doivent être en bois non traité et provenant d’une forêt française.

Les inhumations se font en pleine terre

Il n’y a pas de caveaux en béton, les inhumations se font en pleine terre. Et évidemment, les fleurs et les plantes artificielles sont interdites. Tout comme les vases et les jardinières car les végétaux doivent être plantés à même le sol.

Quant aux plaques funéraires, elles sont autorisées mais de petite taille faite en pierre de la région. L'inscription du nom du défunt et de messages est également possible sur de petites plaques en bois ou des galets. Tout est fait pour réduire au maximum l’empreinte écologique. 

Il y a aussi un jardin dédié à ceux qui veulent disperser les cendres dans la nature. Et évidemment ces cimetières sont arborés avec la végétation locale et sans aucun produit phytosanitaire. Depuis dix ans, de nombreux autres cimetières écologiques ont vu le jour comme à Ivry-sur-Seine (Val de Marne), à La Rochelle, à Périgueux, etc. Besançon étudie la question pour en créer un l’année prochaine. Un geste pour la planète mais aussi pour le portefeuille car le prix des funérailles est grandement réduit.