Attentats à Paris : "Où est donc la vraie solidarité européenne ?", interroge Éric Zemmour

"Dans toutes les familles, c'est pareil. Quand on est dans la peine, tout le monde est là, pour un mot affectueux, ou une tape sur l'épaule. Cela ne coûte rien. Mais quand on demande de l'aide, chacun a soudain mille choses à faire", fait remarquer Éric Zemmour. Il note ainsi que quand François Hollande "vient à Bruxelles demander aide et assistance, il fait chou blanc". Le journaliste fait remarquer que le seul soutien est venu de "ces pays de l'Est - Pologne ou Hongrie - que la bien-pensance française avait couverts d'opprobre lorsqu'ils refusaient d'accueillir les migrants musulmans". Quand il entend le commissaire européen Pierre Moscovici déclarer que "la France n'est pas seule, l'Union européenne est à ses côtés", cela lui rappelle le mot célèbre de Talleyrand : "La parole a été donnée à l'homme pour dissimuler sa pensée".

À ses yeux, l'Europe est "cette construction paradoxale où une technostructure supranationale a pris son indépendance, tandis que la solidarité entre nations se réduisait au fil du temps". Il ajoute : "Autrefois, les peuples européens se détestaient mais leurs rois étaient souvent de la même famille". Selon lui, "tout s'est inversé".

Autrefois les peuples européens se détestaient, mais leurs rois étaient souvent de la même famille

Éric Zemmour

Éric Zemmour voit que quand "dans le stade de Wembley, les supporteurs anglais chantent La Marseillaise à pleins poumons", à Bruxelles "les dirigeants européens regardent ailleurs quand la France appelle à l'aide". Il déplore aussi que "l'Europe veut continuer à croire ingénument à la paix éternelle".