"Le hasard est le nom que prend Dieu quand il veut voyager incognito", disait Albert Einstein. Le 13 novembre 2015, alors que Dieu, justement, semblait avoir abandonné les hommes, s'est noué un incroyable épisode en marge des attentats de Paris. Un épisode qui a perturbé l'enquête pendant des semaines et qui était resté jusqu'ici confidentiel. C'est Le Parisien/Aujourd'hui en France qui le révèle ce matin.
Dès les premières heures qui suivent les attentats, les enquêteurs sont en effet persuadés que deux terroristes non identifiés ont accompagné les kamikazes dans leurs tueries. Comment pouvait-il en être autrement ? Chaque fois que les kamikazes frappaient, ces deux terroristes présumés étaient dans leur sillage, c'est leur téléphone portable qui en atteste. Deux téléphones repérés d'abord en Belgique l'après-midi du 13 novembre, puis aux abords du Stade de France au moment du match France-Allemagne, puis place de la Nation, quand commence l'attaque des terrasses, et enfin du côté du Bataclan. À chaque fois, ces deux téléphones bornent, aux endroits des attaques.
Les enquêteurs mettent les deux portables sur écoute et suivent la piste des deux suspects : l'un repart en Belgique, l'autre reste a Paris. Les policiers en sont surs : c'est un commando bis. Après une longue phase de surveillance, ils décident d'aller cueillir les deux suspects : un homme resté à Paris et une femme en Belgique. Mademoiselle ne se fait alors pas prier pour raconter le souvenir impérissable de sa nuit du 13 novembre avec ce petit ami parisien qui voulait lui faire visiter la plus belle ville du monde. Elle est donc partie de Belgique, passée devant le Stade de France, l'a rejoint pour boire un verre avant d'aller voir le Sacré-Cœur à Montmartre, en passant devant le Bataclan. Le commando bis était un couple en goguette, indéniablement l'histoire du jour à lire dans Le Parisien/Aujourd’hui en France.
Elle aussi a donné du fil à retordre aux enquêteurs, mais cette fois dans l'affaire Bygmalion : Marina, prénom griffonné partout sur les agendas de Nicolas Sarkozy saisis par les juges. Qui est-elle ? Une conseillère de l'ombre, une courtisane, une espionne ? Pas du tout. Marina, celle qu'il appelle à toute heure du jour et de la nuit; week-end compris, est en fait la maquilleuse de l'ancien président.
Portrait savoureux à lire dans le Vanity Fair du mois de mars. Marina Michenet a d'abord été LA maquilleuse des stars, Kate Moss, Sophie Marceau, Sharon Stone, et même Françoise Sagan. Elle rencontre Nicolas Sarkozy en 2003 au hasard d'un coup de fil, un journaliste a besoin d'une maquilleuse de toute urgence pour un plateau télé avec le ministre de l'Intérieur. Elle arrive à la hâte, sort sa pince a recourbe cil, il sursaute "mais vous avez un regard de chien battu" lui dit elle. Il ne s'en séparera plus. Elle le suivra de meeting en émission de télé dans un ballet bien rodé, maquillage express toujours debout, du mascara, de l'anti cernes, de la poudre pour rendre le teint moins jaune et même un soupçon de rouge à lèvres. Elle fait des miracles.
Il l'embauche une fois à l’Élysée, 8.000 euros par mois. Elle sera de chaque instant clef du quinquennat, elle voit tout, elle entend tout, elle sait. Et Nicolas Sarkozy tient jalousement a elle, au point de piquer une colère froide le jour ou il découvre que François Fillon a demandé une retouche en douce à marina sans en parler au président. Sarkozy a engueulé copieusement Fillon, se souvient Marina, puis il m'a prise à part "plus jamais tu ne me fais ça". Henri Guaino lui dira plus tard : "Tu es la seule à pouvoir écrire un bon livre sur le quinquennat'. Ce serait le livre sans fard d'une femme qui ne laisse rien au hasard, ni le front brillant ni le petit cerne sous l’œil fatigué.
"Internet n'oublie jamais. Les politiques devraient s'en souvenir, chacun repasse un jour ou l'autre au tamis de Google", écrit ce matin Johan Hufnagel dans Libération. Et dans son tamis il a trouvé un texte de 2009, une tribune dans laquelle il est question de la "situation insupportable des migrants" qui se pressent dans le Calaisis pour franchir la manche et atteindre l’Angleterre. Ce qu'on appelle la "Jungle", est en fait la traduction sauvage de l'échec des politiques migratoires à l'échelle européenne. L'auteur du texte accuse alors le président Sarkozy de vendre de l'illusion. Cacher ces camps que je ne saurais voir, ces visages que je ne saurais regarder, ces ombres qui nous rappellent les guerres d’ailleurs. Au-delà de la "Jungle", le choix est entre la civilisation et la sauvagerie". Ce texte date donc de 2009 publié sur le site Slate et signé François Hollande. À relire ce matin dans Libération qui fait sa Une sur l'évacuation imminente. Calais, une jungle sans fin.
c'est le site Slate qui nous raconte ce matin comment bientôt vous pourrez enfin trouver votre sosie en quelques clics grâce à Internet. En théorie, les seuls vrais sosies qui existent ce sont les vrais jumeaux. Sauf qu'on a quasiment tous rencontré un jour quelqu’un qui nous a dit '" oh j'ai rencontré une fille qui te ressemble comme deux gouttes d'eau". Comment retrouver cette goutte d'eau ? Eh bien avec les algorithmes et les techniques de reconnaissance faciale qui viennent d'être mis au point par des sites spécialisés qui se proposent de chercher votre sosie sur la toile. Alors question, l'algorithme fera-t-il la différence entre un couple en goguette, qui à l'air d'être le sosie d'un commando terroriste, ou entre un gouvernement de gauche qui peut présenter de troublantes ressemblances avec des idées de droite.