Après les identifications formelles de trois des sept assaillants morts, dont les kamikazes français Omar Ismaïl Mostefaï (29 ans) et Bilal Hadfi (20 ans), la police nationale a diffusé un mandat d'arrêt international et un avis de recherche à l'encontre de Salah Abdeslam, qualifié d'homme "le plus recherché du monde" par le Times. L'homme de 26 ans est soupçonné d'être le huitième terroriste impliqué dans les attaques de Paris et Saint-Denis. L'appel à témoin invite à signaler le suspect au "197 Alerte attentat" mais précise qu'il ne faut pas intervenir contre cet individu considéré comme très dangereux.
Les enquêteurs suspectent le jeune homme d'avoir abandonné la voiture Seat noire retrouvée par les enquêteurs à Montreuil après avoir déposé son frère Braïm Abdeslam (31 ans), le troisième kamikaze identifié qui s'est fait exploser au "Comptoir Voltaire", un bar du XIe arrondissement. Il aurait également loué à son nom la Polo noire immatriculée en Belgique qui a été saisie devant le Bataclan.
Le seul rescapé des huit assaillants a ensuite appelé deux amis qui sont venus le récupérer depuis la Belgique. Sur la route du retour, le trio a été contrôlé par les gendarmes à hauteur de Cambrai. Les individus n'ont pas été appréhendés et ont pu poursuivre leur chemin vers Bruxelles. À ce stade on ne sait pas si les enquêteurs ont souhaité suivre les suspects pour remonter à d'éventuels complices, mais leur trace a été perdue pendant leur retour vers la Belgique.
Avec ces derniers éléments, les enquêteurs parlent de plus en plus d'une vague d’attentats commandités depuis l'étranger et préparés en Belgique. C'est pourquoi l'enquête se tourne de plus en plus vers ce pays d'Europe qui compte compte, proportionnellement à sa population, le plus grand nombre de volontaires partis combattre en Syrie ou en Irak.
Sept personnes ont ainsi été arrêtées samedi dans la commune bruxelloise de Molenbeek. C'est justement dans ce quartier populaire que Salah Abdeslam a vécu avec son deuxième frère Mohamed qui fait partie des personnes interpellées. Cette véritable plaque tournante du terrorisme jihadiste a également vu passer plusieurs auteurs de précédentes attaques jihadistes, dont Ayoub El Khazzani (attaque du Thalys Amsterdam-Paris en août) et Mehdi Nemmouche (responsable présumé de la tuerie au musée juif de Bruxelles en 2014).
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