Si l'alerte terroriste est maintenue à son niveau maximal à Bruxelles, la vie reprend doucement son cours dans la capitale belge alors que les enquêteurs sont toujours à la recherche de deux terroristes. Salah Abdeslam et Mohamed Abrini, repérés dans la même voiture deux jours avant les attentats, sont les cibles principales alors que la police fédérale belge a délivré un mandat d'arrêt international contre ce dernier.
Si Salah Abdeslam fait office d'ennemi public numéro 1 depuis les attentats perpétrés à Paris et Saint-Denis, l'implication de Mohamed Abrini a été confirmée le procureur de la République de Paris, François Molins, mardi 24 novembre. Originaire du quartier de Moleenbeek en Belgique, à l'instar des frères Abdeslam, ce dernier présente un profil très inquiétant, selon les enquêteurs.
Il apparaît sur une caméra de surveillance d'une station service de l'autoroute du Nord, près de Compiègne, le 11 novembre dernier soit deux jours avant les attaques terroristes qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés. Mohamed Abrini apparaît alors au volant de la Clio noire, qui sera retrouvée dans le XVIIIe arrondissement de Paris, au côté de Salah Abdeslam. Mais leur route se sépare alors que le cadet de la fratrie Abdeslam est exfiltré vers la Belgique, samedi 14 novembre. Le rôle de Mohamed Abrini, âgé de 30 ans, est encore très flou. S'agit-il d'un simple logisticien du réseau ou a-t-il pris part aux attaques ? D'après les services belges, le terroriste présumé avait récemment fait un aller-retour entre Molenbeek et la Syrie. De quoi en faire, sans doute, un membre actif du réseau.