Attaque du 7 octobre : 4.000 personnes attendues à Paris pour une cérémonie d'hommage ce lundi

"Le 7 octobre a été évidemment un séisme pour Israël, mais ça a été aussi un choc français", affirme le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Yonathan Arfi. Un an jour pour jour après le 7 octobre 2023, le Crif organise donc ce lundi une cérémonie en hommage aux victimes des attaques terroristes menées par le Hamas. Une commémoration qui marquera l'anniversaire de cette offensive surprise qui avait fait 1.205 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens, incluant les otages morts en captivité.

Michel Barnier et plusieurs ministres seront présents, ainsi que l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy et d'autres personnalités publiques. Environ 4.000 personnes sont attendues au Dôme de Paris.

Les hommages ont débuté en France, dès le dimanche 6 octobre, avec un rassemblement du Fonds national juif, pour exprimer la solidarité avec Israël dans sa lutte contre le terrorisme islamiste. D'autres manifestations ont eu lieu dans le reste de l'hexagone, par exemple, à Clermont-Ferrand et Marseille.

"La douleur demeure aussi vive qu'il y a un an", "celle du peuple israélien, la nôtre, celle de l'humanité blessée", a déclaré sur X Emmanuel Macron. Le président a adressé "ses pensées fraternelles" aux victimes, aux otages et aux "familles aux cœurs brisés par l'absence ou l'attente". 

887 actes antisémites depuis la rentrée

En France, où se trouve la plus grande communauté juive d'Europe, le sentiment de choc persiste, et de nombreux Juifs témoignent d'un profond isolement. "On m'assimile systématiquement à Israël et à sa politique", témoigne Arel, 36 ans, à nos confrères de France info. Il dénonce un "amalgame" entre la riposte sanglante menée par le gouvernement israélien à Gaza et son identité de Français juif.

Yonathan Arfi, le Président du Crif, a appelé à ce que les figures de la nation dénoncent l'antisémitisme, qu'il qualifie de menace pour les bases démocratiques. Le ministère de l'Intérieur a rapporté un nombre record de 887 actes antisémites au premier semestre 2024, presque trois fois plus qu'au cours de l'année précédente.

Tandis que le conflit s'étend au Liban et menace d'embraser toute la région du Proche-Orient, l'émotion est également vive concernant le sort des palestiniens de la bande de Gaza. Il y a une semaine, le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz dénonçait "la folie inhumaine qui ravage Gaza".