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"Ça me manque" : quand les seniors regoûtent aux vacances grâce aux Petits Frères des Pauvres
Tous les ans, les Petits Frères des Pauvres organisent des séjours pour des seniors qui n'ont pas les moyens de partir en vacances. L'occasion pour eux de sortir de leur isolement social.
Un couple de seniors assis sur un banc.
Crédit : Unsplash/Matthew Bennett
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40% des Français ne partent pas en vacances, selon l'Observatoire des inégalités. Ce sont des familles précaires, des personnes âgées qui n'ont pas toujours les moyens de s'offrir un voyage. Alors chaque année, les Petits Frères des Pauvres organisent une centaine de séjours dans les résidences de l'association avec des personnes entre 70 et 90 ans. RTL a suivi un groupe parti à Wissant (Pas-de-Calais) une dizaine de jours, certains pour la première fois depuis plusieurs dizaines d'années.
Le groupe de neuf seniors, accompagné de presque autant de bénévoles, loge dans une grande maison à quelques mètres de la mer seulement. "J'adore le bord de mer et ça me manque. Je voudrais bien rester définitivement ici, confie Thérèse, 89 ans, avant de poursuivre. À Compiègne, je suis en HLM. J'ai arrêté d'aller en vacances. J'ai une petite retraite de 1.000 euros tous les mois. Maintenant, pour repartir en vacances, il faut être riche".
Lutter contre l'isolement
Si les Petits Frères des Pauvres organisent ces séjours, ce n'est pas qu'une question de moyens, c'est surtout un moyen pour lutter contre l'isolement des personnes âgées. Le lien est une sorte d'anti-âge. "À Compiègne, comme je ne connais personne, je ne sors pas. Là, on est en groupe, on rencontre toutes les petites mamies, moi je les adore mes petites mamies", explique Anita, 72 ans.
"Les personnes s'apaisent, elles sourient, elles se détendent et souvent elles nous parlent beaucoup moins en milieu de séjour de leurs douleurs physiques, psychologiques ou autres. Un véritable traitement, le meilleur traitement c'est de ne pas être seule", ajoute Élisabeth, la responsable du séjour.
"On devrait finir sa vie en vacances. Ça serait bien", sourit Thérèse. Un séjour que l'ancienne employée à la Croix-Rouge n'oubliera pas et qui ne lui a coûté que 3 euros par jour.
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