5.000 lycéens redoublants ou de filières professionnelles sans établissement

REPLAY - Un mois après la rentrée, 5.000 lycéens sont encore à la recherche d'une place dans un établissement. Certaines zones et certaines filières sont déjà pleines à craquer.

Lycée Guist'hau de Nantes le 4 septembre 2012. (Photo d'illustration)

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Ils sont encore 5.000 élèves sans professeurs, soit l'équivalent dans le secondaire de 150 à 200 classes non remplies. Et aucune solution ne semble s'offrir à eux.

Des redoublants de terminale dans des lycées surchargés

Certains sont des jeunes ayant échoué en juin dernier lors des épreuves du baccalauréat. Élèves redoublants dans des zones où les lycées sont déjà pleins à craquer, comme les Hauts-de-Seine, ils ne sont pas prioritaires. Certains se voient même proposer de passer le bac en candidat libre, en ne travaillant que les matières où ils n'ont pas eu la moyenne.

Des filières professionnelles débordées

D'autres lycéens se sont retrouvés à la porte des lycées professionnels. Notes trop faibles et filières trop demandées, et on peut vite se retrouver sans classe. "Je suis chez moi, je ne fais rien alors que j'aimerais travailler. Mais on ne me donne pas l'occasion de le faire. Peu importe où, je voudrais une école... C'est toujours la même réponse : attendre. Je vois tout le monde aller à l'école et j'ai peur de mon avenir", raconte ainsi Eren, 16 ans, en attente d'une place dans un lycée professionnel.

Le ministère minimise la situation et ne parle que de 1.400 élèves, pour qui une solution sera rapidement trouvé, promet-il. Une étrange "baguette magique" pour Paul Raoult, président de la fédération des parents d'élèves FCPE. "Je ne vois pas quelle peut-être leur solution, autre que de les débouter pour qu'ils s'en aillent vers d'autres circuits. Et si c'est ça la solution qu'on leur propose, ça ne me semble pas tout à fait juste".

La FCPE craint surtout que ces jeunes, lassés par l'attente, n'abandonnent définitivement l'idée de poursuivre leurs études et n'aillent rejoindre les rangs des chômeurs.