C'est une confirmation importante qui pourrait vous changer la vie. Gérald Darmanin, ministre des comptes publics, a affirmé à l'Assemblée nationale que la taxe d'habitation aura bien disparu pour tous les Français en 2022, à l'issue du quinquennat Macron, et cela pour les résidences principales.
Les résidences secondaires seront quant à elles toujours frappées par un impôt assis sur la valeur du bien. Pour les 20% de Français les plus aisés, cette suppression n'interviendra justement que lors de la dernière année du mandat, alors que pour les 80% autres, la suppression est déjà engagée. Elle se poursuivra par tiers dans les années qui viennent.
L'exécutif a longtemps hésité sur le sujet. Initialement en effet, dans le programme du candidat Macron, les 20% de Français les plus aisés devaient être exclus du bénéfice de la suppression de la taxe d'habitation mais le gouvernement a buté sur un obstacle juridique. Au nom de l'égalité devant l'impôt, il aurait été anticonstitutionnel de ne faire payer que les Français aisés.
Ces 20% de Français les plus aisés sont ceux qui gagnent plus de 2.500 euros nets par mois, pour une personne seule, c'est à dire 5.000 euros par foyer. Ces Français relativement aisés vont donc être traités comme les autres pour une raison juridique et non politique. Car, au sortir du grand débat, les projets de la majorité actuelle se déchaînent pour faire payer davantage ces 20 ou 10% de Français les plus aisés, qui ne sont pour autant pas riches.
Au sein du gouvernement, il est par exemple question de raboter sur les niches fiscales, ces réductions d'impôt qui profitent plutôt aux plus aisés, pour une raison évidente, ce sont eux qui payent le plus d'impôt. 10% des ménages acquittent 70% de notre impôt sur le revenu, qui est de plus en plus concentré sur cette classe moyenne supérieure.
S'il est légitime que les ménages aisés contribuent plus que les autres, il ne faut pas oublier deux choses. Ils ont déjà été assommés d'augmentation d'impôts par trois présidents successifs : Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron, ce dernier ayant surtout frappé les retraités. Pour ceux qui gagnent plus de 4.000 euros par mois, ça représente un petit 10% des Français, l'addition de ces mesures a été de 5.500 euros d'impôts en plus par an, en moyenne.
L'autre élément à prendre en compte est que les vrais riches, les très gros revenus, ne sont touchés qu'à la marge par ces mesures. Parce qu'ils ont largement les moyens d'échapper à l'impôt, grâce à l'exil ou l'optimisation. En clair, quand on prétend frapper les riches avec ce type de mesure, ce sont des billevesées. D'autant que les impôts qui frappaient les vrais fortunés, ISF et taxe sur les dividendes, ont été fortement réduits.
Pour la suite du quinquennat, le gouvernement va possiblement charger la barque justement sur ces classes sociales supérieures dans le but de satisfaire la demande de sacrifice fiscal, après les demandes du mouvement des "gilets jaunes".
Pour le reste, Gerald Darmanin et Bruno Le Maire, nos deux ministres de Bercy, annoncent ce mercredi 3 avril dans les Echos, une baisse d'impôt de 1,4 point de PIB au total, pour ménages et entreprises confondus, à la fin du quinquennat. Pas de quoi tirer un feu d'artifice néanmoins puisque cela ne fera que nous ramener à 2012, lorsque la dégelée fiscale de François Hollande a commencé.
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