Le géant Airbus connaît enfin son futur patron : c’est un Français, Guillaume Faury, qui dirigera le constructeur européen. C'est un homme de la maison : il a dirigé Airbus Hélicoptères et pour être complet, il n’y avait pas pléthore de candidats dont le CV faisait l’affaire. Pour autant, c’est un mouvement extrêmement important, qui dépasse le carnet des nominations des journaux spécialisés.
Parce que patron d’Airbus, c’est un job hors norme. Il y a le poids économique - 67 milliards d'euros de chiffre d'affaires -, social - avec 130.000 employés à la manœuvre -, industriel également - on parle d’un monstre civil et militaire.
Et puis il y a le poids du symbole : Airbus est la seul et unique réussite d’envergure mondiale qui illustre le potentiel de l’Europe quand elle joue collectivement. Son siège est à Toulouse, mais ses usines parsèment le Vieux Continent et elle a enfoncé le monopole US de Boeing.
Pour Airbus, c’est un virage pris dans l’urgence. Le nouveau boss aura trois montagnes à aplanir. Son premier chantier sera d'apurer une situation délétère au sein de l'équipe dirigeante : en 18 mois de guerre des chefs, le numéro deux a été poussé dehors, le directeur de la stratégie, celui des technologies, son alter ego du bureau d’étude et le patron des ventes se sont éclipsés. Le remplaçant commercial n’a pas tenu 9 mois et le maître des finances prépare son paquetage.
Autre enjeu pour Guillaume Faury : faire face à la concurrence. Airbus reste une formidable entreprise, mais son rang de premier avionneur du monde est menacé par les performances de Boeing. Ce dernier rafle marchés sur marchés tandis que l’Européen patine, en bute à de graves problèmes industriels : il doit livrer 800 appareils cette année, mais la fiche de livraison n’en compte aujourd’hui que 503.
Enfin, il devra rassurer les investisseurs, notamment si Emirates annule la méga commande de 14 milliards d'euros actuellement dans une impasse. Et puis, comment Airbus va-t-il gérer la fin du programme A380 ?
Certes, Guillaume Faury a des atouts : il est jeune, très investi dans les dossiers industriels. Mais il devra aussi faire ses preuves : accélérer les cadences de production, défendre la place d’Airbus dans le spatial, contrer les Américains et les fourberies de Trump, ne pas rater le futur taxi volant et surtout imposer une vision. Airbus a un capitaine à bord, mais le groupe n’a pas encore un plan de vol.
Bonne nouvelle : la croissance française devrait connaître une belle accélération. Après l’INSEE, la Banque de France relève sa prévision de croissance pour le troisième trimestre.
Au Venezuela, l’inflation approche les 500.000% par an. De quoi faire plonger dans la misère la plus noire des millions de gens et entretenir l’exode en cours.
8/20 pour la faiblesse du dispositif juridique français contre la corruption des entreprises de toutes nationalités à l'étranger, ce qui fait la part belle aux intérêts américains.
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