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EDF : le gouvernement réfléchit à une renationalisation partielle

L'entreprise, qui produit 70% de l'électricité utilisée en France, croule sous les dettes : 37 milliards d'euros, en plus des obligations remboursables qui doublent la facture.

Des casques de protection avec le logo EDF
Crédit : SIPA
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Renationaliser EDF autour d’une opération meccano d’envergure. Le dossier est ouvert et le gouvernement veut trancher avant l’été. Le coup d’envoi a été donné de ce qui pourrait être une réorganisation majeure d’une entreprise primordiale pour le pays. 

EDF produit 70% de l’électricité utilisée en France. Une énergie essentielle de notre souveraineté, il est donc légitime que l’État, qui en contrôle 84%, se préoccupe de son avenir. Un avenir d’autant plus indispensable que celui-ci est trouble. 

EDF est une entreprise qui croule sous les dettes : 37 milliards d'euros, plus des obligations remboursables qui doublent la facture. EDF doit investir de 80 à 100 milliards d'euros pour maintenir en l’état et sécuriser son parc de réacteurs nucléaires. Enfin, EDF n’arrive pas à boucler le chantier de l’EPR qui a déjà coûté près de 12 milliards d'euros. Nul besoin d’être économiste pour comprendre qu’il va sauver le soldat EDF. 

Renationalisation partielle

Il s’agirait de renationaliser un morceau de l’électricien. Celui qui regroupe l’ensemble des activités nucléaires. Celles qui sont dévoreuses de capitaux et dont la rentabilité n’est pas affirmée. Et en contrepartie, il faudrait privatiser très largement les filiales du groupe dans le renouvelables, le transport d’électricité (RTE), la géothermie (Dalkia) ou la distribution du courant (Enedis).

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L’argent récoltée par ces cessions permettrait, en théorie, de consolider les comptes de la maison mère EDF. Mais au-delà des enjeux financiers, il y a bien d’autres motivations pour une telle opération, et le gouvernement devra faire preuve de beaucoup de pédagogie pour qu’elles soient bien comprises et acceptées. 

Au-delà des enjeux financiers

La première, c’est d’assurer la pérennité d’EDF en prenant en charge le poids de la dette de l’entreprise. La deuxième, c'est de la protéger de ses concurrents, puisque les fournisseurs alternatifs lui achètent 25% de son électricité nucléaire à un tarif préférentiel. Et enfin, il s'agit de mieux contrôler l’évolution des prix du KWh vendu aux ménages. 

L’électricité est un gros poste dans les dépenses contraintes. La renationalisation pourrait lui permettre d’échapper au diktat de la bourse et de contourner la spéculation sur les prix, en plaçant un taquet à la hausse en faveur du consommateur et un à la baisse en faveur d’EDF.                                                                                                                                          
Une partie de billard à 3 bandes très complexe, dont les arbitres seront nombreux : de la CGT à la commission de la concurrence de Bruxelles.

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