Coronavirus : pourquoi les prix des billets d'avion vont augmenter

ECLAIRAGE - Les vacances d'été approchent et malgré le confinement certains envisagent peut-être de prendre l'avion. Et il se pourrait bien que dans ces conditions sanitaires exceptionnelles, le prix du voyage flambe.

Billets d'avion (Illustration).

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La distanciation sociale va-t-elle faire flamber les prix des billets d'avion ? Pour éviter la transmission du coronavirus à bord des avions, il pourrait être demandé aux compagnies aériennes de mettre en place une distanciation physique entre les passagers. Une mesure qui pourrait bien faire grimper le prix des billets de plus de 50%, a indiqué mardi 5 mai l'Association internationale du transport aérien (Iata).

S'il était demandé aux compagnies de laisser le siège du milieu vide, le taux de remplissage maximum des avions tomberait "à 62%, bien en dessous du seuil de rentabilité (d'un vol) de 77%", estime Iata. Les tarifs des billets pourraient alors augmenter de "43 à 54%, selon les régions, juste pour couvrir les coûts" opérationnels, ajoute l'association qui regroupe 290 compagnies aériennes.

Pour empêcher la propagation du virus, l'Iata prône le port du masque pour les voyageurs et l'équipage parmi les précautions sanitaires à mettre en place "temporairement quant le trafic aérien va reprendre". Selon elle, ce simple geste barrière réduirait le "risque déjà faible" de transmission à bord.

Pour compléter le port du masque, l'Iata plaide pour un contrôle de la température, des procédures d'embarquement évitant les contacts, la limitation des déplacements pendant le vol, une restauration à bord "simplifiée" et des nettoyages plus fréquents et plus poussés des cabines.

Le virus se propage-t-il moins en avion ?

D'après l'organisation, aucun cas de transmission n'a été constaté parmi plus de 100.000 passagers qui voyageaient à bord du même avion, et seuls deux cas potentiels ont été détectés parmi les membres d'équipage.

Pour l'Iata, il y a plusieurs "raisons plausibles" pour expliquer que le coronavirus ne se propage pas davantage à bord par la diffusion de micro-gouttelettes lors de l'éternuement, d'une toux ou de la parole. "Les passagers regardent devant eux avec peu d'interaction en face à face, les sièges font barrière, la ventilation de l'air se fait de haut en bas réduisant une possible transmission vers l'avant ou l'arrière de la cabine (...) et, sur les avions les plus récents, les filtres sont d'une qualité équivalente à celle d'un bloc opératoire", énumère l'Iata.

Des discussions sont en cours au niveau de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en collaboration avec l'Iata et l'organisation des aéroports ACI pour décider des mesures à mettre en place, selon l'Iata.

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