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Alitalia : la compagnie aérienne au bord du gouffre

En crise depuis une dizaine d'années, la compagnie aérienne italienne Alitalia recherche désespérément un repreneur. Le gouvernement espère tirer profit d’une nationalisation.

Un avion de la compagnie aérienne Alitalia
Crédit : AFP
- édité par Sarah Duhieu
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Elle s'enfonce dans une lente agonie. La grande compagnie aérienne italienne Alitalia, transporteur officiel des papes, a un rendez-vous décisif cette semaine. En crise depuis 10 ans, sous tutelle depuis plus de deux ans, elle n'a que quelques jours pour dénicher 2 milliards d'euros, tenter un ultime sauvetage et trouver un partenaire assez culotté pour s’engager à ses côtés.

Une équation quasi insoluble : la somme n’est pas exorbitante et tous les grands transporteurs de la planète, du Russe Aeroflot à l’Allemand Lufthansa, en passant par le britannique Easyjet, lorgnent le très lucratif marché italien. Mais aucun d’entre eux ne veut voler avec Alitalia, en tout cas avec une compagnie organisée et dirigée comme elle l’est depuis trop longtemps.

On a pourtant beaucoup spéculé sur l’intérêt d’Air France KLM pour cette entreprise. La compagnie s'était même engagée de manière volontaire en Italie, avec une proposition et une stratégie que tous les experts considéraient comme pertinente. Elle a duré 10 ans.

Une compagnie vouée à disparaître ?

Mais ce partenariat n’a pas résisté aux conditions abracadabrantesques locales : les syndicats ont toujours refusé la moindre évolution ou restructuration. Il n’a ainsi jamais été possible d’unifier les systèmes d’enregistrement ou de réservations des deux compagnies. Le B-A BA pour des entreprises de transports. Air France KLM en a tiré la leçon et s’est retiré.

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Depuis, Alitalia a connu une farandole de dirigeants, autant de plans stratégiques, de plus en plus de difficultés financières et l’accablement de ses 12.000 salariés.

Sur le fond, l’industrie du transport aérien est un cimetière bien garni. TWA, PAN AM en Amérique, Swissair, Sabena, Olympic, AOM ont disparu de la carte. Alitalia, elle, est adossée à un marché important, qui dispose d’un outil industriel respectable et d’une réelle expérience de l’aérien.

La nationalisation, une solution à court terme

La compagnie italienne pourrait sauver ses ailes sans que rien ne change dans son fonctionnement erratique grâce encore aux ambiguïtés politiques de l’actuel gouvernement, qui espère tirer profit d’une nationalisation de la compagnie

Mais ce serait une solution de court terme : Alitalia ne pèse que 2% du marché européen, et ne contrôle que 8% des passagers en transit en Italie.

L’entreprise est aujourd’hui très affaiblie. Redresser la barre seule exigerait de profondes restructurations. Jusqu’ici, personne n’y travaille dans la péninsule et on imagine mal un kamikaze des airs mettre deux milliards sur la table dans le contexte actuel. On peut donc parier sur une nationalisation plus ou moins déguisée et une grosse facture pour le contribuable italien.

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