Des alertes avaient été lancées dès la fin de l'été, notamment par la présidente de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), Christiane Lambert. Le risque se rapproche désormais de la frontière française. Deux cas de peste porcine africaine ont été détectés sur des sangliers, en Belgique, a-t-on appris jeudi 13 septembre.
En réaction, le ministère de l'Agriculture français a exhorté les éleveurs à protéger leurs cheptels. Aucun vaccin ni traitement n'existe pour ce virus, qui touche les porcs ainsi que les sangliers.
Stéphane Travert, le ministre de l'Agriculture, a demandé la mise en place d'un plan d'action renforcé contre cette maladie, auprès des préfets des départements des Ardennes, de la Meuse, de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle, tous frontaliers du Royaume.
La peste porcine africaine (PPA) est une maladie très contagieuse pour les animaux de la famille des porcins. Selon un communiqué de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire belge (AFSCA), à destination des éleveurs, il n'y a pas de symptôme typique, "qui ne trompe pas", pour diagnostiquer le virus. "Toute mortalité inhabituelle doit conduire à suspecter la PPA", note l'Agence d'outre-Quiévrain, qui relève trois formes : chronique, subaiguë et aiguë
Ainsi, la maladie peut se manifester à travers des symptômes tels qu'une forte fièvre, de l'anorexie, léthargie ou diarrhée, pour la forme aiguë, voire la mort subite. Ce sont les mêmes symptômes "moins intenses" avec un "taux de mortalité moindre" pour la forme subaiguë. La forme chronique peut se révéler par de "mauvais rendements à l'engraissement".
Heureusement, non. L'agent infectieux ne peut s'implanter chez l'humain. Il "se transmet d'un animal à l'autre mais peut également se disséminer par des mouvements de véhicules, de personnes en provenance de zones infectées ou par l'intermédiaire de denrées alimentaires", a indiqué le ministère de l'Agriculture. Il faut donc que les humains respectent plusieurs précautions.
Pas d'inquiétude, donc, quant à une éventuelle épidémie parmi les humains. Néanmoins, le ministère a indiqué que "l'entrée de toute personne dans une exploitation agricole ne (devait) s'effectuer qu'après autorisation préalable des éleveurs et dans le respect de toutes les mesures d'hygiène et de biosécurité requises" dans les quatre départements frontaliers concernés par le plan d'action renforcé.
Pour les porcins, le virus est mortel, et d'autant plus qu'il n'existe aucun traitement pour éradiquer la maladie une fois qu'elle s'est déclarée. Ainsi, la législation européenne préconise d'abattre les bêtes contaminées et de "détruire les carcasses" pour éviter la propagation du virus. Les lieux où ont séjourné les animaux doivent ensuite être désinfectés.
Avant d'en venir à l'abattage, l'AFSCA rappelle la nécessité de "mettre en place des zones de restrictions autour du foyer dans lesquelles les mouvements d'animaux mais aussi de personnes et de marchandises sont interdits ou restreints", dans le but de circonscrire le virus, prompt à envahir le système immunitaire des animaux sains.
Si un éleveur s'aperçoit que l'une de ses bêtes est contaminée, il est impératif de contacter son vétérinaire qui doit alerter les autorités sanitaires afin de tirer les conséquences. "Il vaut toujours mieux faire analyser un échantillon une fois de trop que pas assez !", prévient l'AFSCA.
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