Deux faits de jeu, un homme seul rentrant aux vestiaires, quelques lignes dans la presse et la douce euphorie qui entourait le PSG depuis le début du mois d'août s'est soudainement transformé en lourd climat. Passé un mercato de toutes les folies, Paris et ses dirigeants ont désormais un problème - de riche - à régler au plus vite, au risque de rendre la situation invivable à terme.
L'attaque très vite siglée "MCN", en référence à l'ancienne "MSN" du Barça (Messi-Suarez-Neymar), allait tout emporter sur son passage, était-il prédit. Mbappé, Cavani et Neymar venaient d'ailleurs de marquer huit buts à eux trois lors de leurs deux premières associations, à Metz et Glasgow. Promesse tenues, promesses à venir. Un match face à Lyon plus tard, le tableau se trouve sérieusement fissuré.
Edinson Cavani et Neymar, puisque c'est d'eux dont il s'agit, vont-ils réussir à mettre de côté leurs différents ? Réussir à s'entendre après cette soirée de tension, sur le terrain en tout cas ? Une réunion a été programmée en urgence par l'équipe dirigeante afin de clarifier la situation. Mais rien ne dit qu'à moyen terme l'épisode ne laisse pas de traces profondes. Et conduise in fine au départ de l'Uruguayen.
Dans l'ombre de Zlatan Ibrahimovic durant trois saisons depuis son arrivée à Paris en 2013, décalé sur la gauche de l'attaque pour laisser le poste d'avant-centre au géant suédois, Cavani était redevenu l'impitoyable "Matador" de Naples la saison dernière. Quelques énièmes critiques sur son niveau technique en début d’exercice, certes, très vite balayées par des buts à la pelle : 49 en 50 matches.
Malgré les arrivées cet été de la star Neymar (25 ans) et de la nouvelle coqueluche Kylian Mbappé (18 ans), 402 millions d'euros à eux deux contre 64 pour Cavani à son arrivée, l'Uruguayen (30 ans) évolue (pour l'instant) toujours à son poste de prédilection, en pointe. Mais si le Brésilien a quitté Barcelone, c'est aussi pour gagner le Ballon d'Or et donc empiler les buts, notamment sur penalty.
Dépeint en personnage sympathique et discret, au caractère solitaire, Cavani acceptera-t-il sans broncher de laisser plus de place à Neymar, sur le terrain comme dans le vestiaire ? En somme, d'avaler une nouvelle couleuvre ? À l'image de ce penalty manqué contre Lyon, son rendement sera-t-il affecté par cette nouvelle concurrence ? Il n'y a peut-être pas de lien entre les deux, mais la question se pose forcément.
Il n'est pas impossible qu'une autre musique trotte dans l'esprit des dirigeants parisiens : faudra-t-il absolument retenir un Cavani boudeur, si tel est le cas, lorsque l'on possède dans son effectif Mbappé ? "De la confiture pour les cochons", s'est exclamé le journaliste Pierre Ménès pour qualifier le décalage à droite de l'ancien Monégasque, plus à l'aise dans l'axe.
Contrairement à Neymar, la pépite de Bondy reste pour l'instant discrète, respectueuse du passé et du statut de Cavani. Mais nul doute qu'elle incarne l'avenir du club. L'Uruguayen ne sera probablement pas poussé dehors. Les signaux envoyés peuvent toutefois le laisser songeur.
Sera-t-il encore Parisien après le mercato d'hiver ? En septembre 2018 ? Peut-être pas. Mais dans six jours, six semaines ou six mois, il n'est pas non plus inconcevable que tout cela soit totalement effacé. La saison 2017-2018 ne fait que commencer. Vivement la suite du feuilleton.
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