ONU : qu'est-ce que le "multilatéralisme" défendu par Macron ?

Emmanuel Macron va s'exprimer à la tribune de l'ONU à New York mardi 19 septembre, pour la 72e Assemblée générale. Son discours, qui devrait durer une trentaine de minutes, sera centré sur sa vision de la politique internationale.

Le "multilatéralisme", utilisé dans le vocabulaire des relations internationales, décrit la coopération de plusieurs États - au minimum trois - dans le but d'instaurer des règles communes. Il s'oppose à l'unilatéralisme, le fait pour un État d'agir seul et sans concertation d'autres nations, et s'illustre par la création de grandes organisations internationales, comme les Nations Unies.

Le 29 août, le président avait affirmé devant les ambassadeurs la volonté "d'être présents et actifs dans les instances multilatérales, au premier rang desquels, bien évidemment, l’ONU". 

Accompagné de Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, et de Nicolas Hulot, ministre de l'Écologie, le président français devrait notamment défendre une action commune sur l'écologie et la lutte contre le terrorisme. 

Une vision opposée à celle de Trump

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Le sujet climat sera le plus attendu dans le discours d'Emmanuel Macron, représentant des Accords de Paris. Il militera notamment pour "un Pacte mondial pour l'environnement", appelant à la responsabilité de tous les États.

Une prise de position bien éloignée de celle de Donald Trump, qui a retiré les États-Unis des Accords de Paris le 1er juin dernier. Il a également exprimé dernièrement son scepticisme sur les actions conjointes de l'ONU, en affirmant sur Twitter : "L’ONU a un tel potentiel mais pour le moment, ce n’est qu’un club où les gens se réunissent, parlent et passent du bon temps. C’est tellement triste."

Emmanuel Macron compte aussi aborder pendant son discours des objectifs de coopération internationale sur des sujets comme la lutte contre le terrorisme ou les conflits civils, notamment pour le G5 Sahel, une coalition de pays africains luttant contre le terrorisme sahélo-saharien. Au programme également, la crise Nord-coréenne. 

Paradoxalement, pour appuyer son idée de politique "multilatérale", Emmanuel Macron aura lundi 19 septembre des entretiens "bilatéraux", d'abord avec Donald Trump, puis avec le président turc Recep Tayyip Erdogan et enfin avec le chef d'État iranien Hassan Rohani.