À la veille du second tour des législatives, l'agresseur présumé de Nathalie Kosciusko-Morizet s'est rendu de lui-même samedi 17 juin à la convocation des policiers chargés de l'enquête sur cette agression qui avait provoqué la chute et l'évanouissement de l'ancienne ministre, a-t-on appris de source proche du dossier. Placé en garde en vue à 8h30 "pour des faits de violences volontaires sur personne chargée d'une mission de service public", Vincent Debraize, maire (sans étiquette) de Champignolles, un petit village de l'Eure, a été confronté à l'ex-ministre dans l'après-midi "mais il nie les faits", a déclaré Xavier Autain, l'avocat de NKM. Sa garde à vue a été prolongée dans la soirée du 17 juin.
"C'est une agression grave sur une élue de la République et j'espère une réponse de l'institution judiciaire à la hauteur", a-t-il ajouté. Nathalie Kosciusko-Morizet, 44 ans, en ballottage défavorable face au candidat de la République en marche Gilles Le Gendre, distribuait des tracts jeudi sur le marché de la place Maubert dans le Ve arrondissement lorsqu'un homme d'une cinquantaine d'années les lui a pris pour les lui envoyer au visage, la traitant de "bobo de merde".
"A ce moment-là, elle se protège, elle met sa main devant son visage pour se protéger et les tracts heurtant sa main de manière assez violente, elle reçoit sa propre main dans sa figure", a précisé Geoffroy Van der Hasselt, photographe qui couvrait la campagne pour l'AFP. L'ancienne ministre de l'Écologie de Nicolas Sarkozy a chuté et perdu connaissance plusieurs minutes, sous une forte chaleur. Revenue à elle, elle avait été conduite, pour subir des examens, à l'hôpital Cochin où le Premier ministre Edouard Philippe lui avait rendu visite dans la journée.
Les réactions politiques avaient rapidement afflué, de tous bords. "Je vais mieux. J'ai besoin encore de quelque temps pour récupérer", a déclaré NKM le lendemain en quittant l'hôpital. Après cette agression, l'homme avait pris la fuite et était parti vers la bouche de métro la plus proche. Photographié, son visage avait été diffusé dans les médias et le parquet de Paris avait ouvert une enquête immédiatement pour "violences volontaires".
"Il a été identifié après des témoignages et grâce à l'exploitation de la vidéo-surveillance", a expliqué une source policière.
Vincent Debraize fait partie des 33 maires à avoir parrainé la candidature à la présidentielle d'Henri Guaino, l'ex-"plume" de Nicolas Sarkozy qui se présentait aux législatives face à NKM dans cette 2e circonscription de la capitale. Éliminé au premier tour avec 4,51% des voix, Henri Guaino faisait partie des deux dissidents LR à défier l'ancienne ministre, considérée comme "Macron-compatible" et qui espérait ne pas affronter un candidat REM. Vendredi en fin d'après-midi, plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées sur les lieux de l'agression pour "dénoncer un acte odieux et inacceptable" et manifester "contre la violence en politique".
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