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NKM agressée à Paris : qui est Vincent Debraize, accusé de cette agression ?

ÉCLAIRAGE - L'agresseur de Nathalie Kosciusko-Morizet est le maire de la commune de Champignolles, petit village de l'Eure.

Nathalie Kosciusko-Morizet lors d'une altercation avec un homme le 15 juin, en pleine campagne législative
Crédit : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
NKM agressée à Paris : ce que l'on sait de l'agresseur
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Le témoignage d'un habitant de Champignolles
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NKM agressée à Paris : qui est Vincent Debraize, accusé de cette agression ?
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Ludovic Galtier
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Triste fin de campagne dans la deuxième circonscription de Paris. Jeudi 15 juin, Nathalie Kosciusko-Morizet a été agressée par un homme de 55 ans, qui aurait lancé à son attention : "Bobos de merde !". La candidate, qui aurait reçu un coup à la poitrine en se protégeant, s'est ensuite écroulée au sol et a perdu connaissance.

Avec plusieurs membres de son équipe de campagne, l'ancienne maire de Longjumeau (Essonne) distribuait des tracts sur le marché place Maubert en vue de l'élection législative qui l'oppose à Gilles Le Gendre, candidat de La République En Marche. Micheline, une militante qui tractait au moment des faits, raconte la scène. "Elle ne bougeait plus. Il y avait les pompiers, la police, les médecins. Elle ne bougeait pas. On a mis un temps fou à la réanimer. Peut-être même dix minutes, et elle est partie à l'hôpital."

Geoffroy Van der Hasselt, photographe qui couvrait la campagne pour l'AFP, était sur les lieux de l'agression. "À ce moment-là, elle se protège, elle met sa main devant son visage pour se protéger et les tracts heurtant sa main de manière assez violente, elle reçoit sa propre main dans sa figure".

Réélu aux dernières municipales en 2014

Quarante-huit heures après les faits, l'enquête a très vite progressé puisque l'agresseur, qui a pris la fuite en direction de la station de métro la plus proche du marché, a été photographié par plusieurs passants. Rapidement identifié, il s'agit de Vincent Debraize, le maire de Champignolles, une commune de l'Eure de 41 habitants. Confronté à l'ex-ministre dans l'après-midi, "il nie les faits", a déclaré Xavier Autain, l'avocat de NKM. 

L'élu, se sachant recherché, a téléphoné de lui-même à la police judiciaire. S'il a tenté de négocier la date de son audition pour tenir son bureau de vote à l'occasion du second tour des élections législatives, il a finalement été placé en garde à vue "pour des faits de violences volontaires sur personne chargée d'une mission de service public". Officiellement sans étiquette, Vincent Debraize avait été réélu aux élections municipales de 2014.

C'est quelqu'un qui normalement n'est pas agressif

Jean-François, habitant de Champignolles

Dans ce village normand, les habitants de cette commune sont abasourdis . Joint par RTL, Jean-François est très surpris par la nouvelle. "Ça me surprend un peu parce que c'est quelqu'un qui gère un établissement avec des gens âgés dans la région parisienne. C'est quelqu'un qui normalement n'est pas agressif. Je ne l'ai jamais connu agressif. Il gère assez bien la commune. C'est plutôt quelqu'un qui défend des gens autour de lui."

"On l’a reconnu, mais bon c’est sa vie privée, je ne veux pas rentrer là-dedans", confie de son côté un de ses adjoints. Alors que l'équipe municipale préparait les installations pour la fête du village vendredi 16 juin, il est venu annoncer à ses adjoints qu'il devait aller à Paris pour répondre de ses actes en allant "directement au commissariat". Son adjoint espère cependant que Vincent Debraize pourra être présent pour tenir le bureau de vote de la commune lors du second tour des législatives le 18 juin.

Vincent Debraize fait partie des 33 maires à avoir parrainé la candidature à la présidentielle d'Henri Guaino, l'ex-"plume" de Nicolas Sarkozy qui se présentait aux législatives face à NKM dans cette 2e circonscription de la capitale. Éliminé au premier tour avec 4,51% des voix, Henri Guaino faisait partie des deux dissidents LR à défier l'ancienne ministre, considérée comme "Macron-compatible" et qui espérait ne pas affronter un candidat REM. Vendredi en fin d'après-midi, plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées sur les lieux de l'agression pour "dénoncer un acte odieux et inacceptable" et manifester "contre la violence en politique".

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