Il y a des frondes qui ne passent pas. 39 députés socialistes se sont abstenus mardi 21 octobre lors du vote sur le volet recettes du budget 2015, mardi 21 octobre à l'Assemblée nationale. "C'est trop", pour Jean-Christophe Cambadélis qui ne digère particulièrement pas celle des anciens ministres Aurélie Filippetti et Benoît Hamon. "Il y a quelques choses qui m'a choqué hier. Deux ministres de la République, qui avaient accepté les arbitrages budgétaires au mois de juillet se sont abstenus", regrette le premier secrétaire du Parti socialiste au micro de RTL.
On ne peut pas accepter l'arbitrage budgétaire en juillet et en faire une question de distinction absolue en octobre
Jean-Christophe Cambadélis
"Ça pose un problème éthique, continue-t-il. On ne peut pas à la fois accepter l'arbitrage, le trouver juste puisqu'ils n'ont pas démissionné, et, quand on est sorti du gouvernement pour des raisons secondaires, en faire une question de distinction absolue avec la ligne gouvernementale". Le patron du PS n'en démord pas : "Je trouve que ce n'est pas loyal par rapport à son camp. C'est une attitude déplorable".
Sur RFI, l'ex-ministre de l'Éducation Benoît Hamon a justifié son abstention tout en réfutant le terme de frondeur. "J'ai fait le choix difficile de m'abstenir, qui est cohérent avec les raisons pour lesquelles je ne suis plus au gouvernement", a-t-il affirmé, estimant que cette politique "menace la République" et mènera vers "un immense désastre démocratique (...) Non seulement l'arrivée de Marine Le Pen au second tour sans coup férir mais la menace que demain elle dirige le pays".
L'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti a estimé quant à elle sur iTélé qu'elle n'avait "aucune leçon à recevoir de qui que ce soit". "Je dois des comptes à mes électeurs et aux Français", a ajouté la députée de Moselle, accusant le premier secrétaire du PS d'une part de mauvaise foi".
Reprenant les éléments de langage de Jean-Christophe Cambadélis, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a dénoncé sur BFMTV "un manquement au devoir" de la part des deux anciens ministres redevenus députés.
En revanche, il est allé plus loin que le premier secrétaire du PS en estimant que Benoît Hamon avait franchi la ligne jaune en affirmant que la politique de l'exécutif faisait planer "une menace démocratique". "Je ne peux pas l'accepter et je ne comprends pas. Il va trop loin. Une limite a été franchie. La cohérence serait qu'il quitte le Parti socialiste", a-t-il affirmé, visiblement très remonté.
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