Dur réveil pour une partie de l'Amérique ce mercredi 9 novembre. Malgré des estimations donnant Hillary Clinton gagnante, Donald Trump sera le 45e président des États-Unis, succédant ainsi à Barack Obama. Une victoire inattendue qui s'est dessinée dans la nuit quand l'essentiel des États clefs a voté en faveur du candidat républicain. Pourtant, le scénario de l'élection aurait pu être bien différent si les Millenials (les 18- 34 ans, ndlr) avaient été les seuls à voter. Dans ce cas-là, c'est Hillary Clinton qui aurait été élue largement.
On l'a vu depuis le début de la campagne américaine, les Millenials (ou génération Y) sont plus sensibles à Hillary Clinton qu'à Donald Trump. Avec ses propos qu'ils ont parfois jugé sexistes, homophobes et ses nombreux dérapages, le futur président des États-Unis n'a clairement pas plu à la génération connectée. Le 26 octobre dernier, le Washington Post expliquait ainsi qu'Hillary Clinton était la favorite chez les 18-24 ans, et devançait Donald Trump de 28 points. "Les données récoltées chez les millennials montrent un avantage conséquent et généralisé pour Clinton. Les craintes de certains démocrates que la candidate ne doive affronter les jeunes partisans de Bernie Sanders ne se sont pas réalisées", analyse Jon Cohen, directeur de recherche chez SurveyMonkey, à propos de ce sondage publié en octobre.
Ce 9 novembre au matin, l'institut de sondage Survey Monkey a dévoilé une carte. On y découvre que si les 18-34 ans avaient été les seuls à voter à l'élection présidentielle, Hillary Clinton aurait été la première femme présidente des États-Unis. Une carte symbolique, très forte, dont les donnés se basent sur les 69 millions de Millenials en âge de voter. Les trois-quarts de la carte des États-Unis sont alors en bleu, couleur de la démocrate, contre 5 États en faveur de Trump. "Après 2016, il se pourrait bien que le nombre de Millenials soit un problème pour les stratégies des Républicains", explique Jon Cohen, le directeur de l'agence Survey Monkey à Mic. Preuve qu'ils sont puissants, nombreux et aptes à changer la donner pour une prochaine élection.
Sur Twitter, la génération connectée, mais aussi journalistes, parents, internautes, gardent espoir avec ce sondage. "J'ai hâte de voir lorsque les Millenials prendront leur revanche. J'espère que le monde sera alors meilleur qu'aujourd'hui", écrit un internaute. Une autre internaute a partagé la carte ci-dessus avec pour légende : "J'espère que la prochaine génération remettra le monde à l'endroit". Une autre félicite cette génération dont les votes n'ont quand même pas fait le poids face aux Baby boomers qui ont voté majoritairement pour Trump.
À Washington DC, un reportage d'Al Jazeera dévoile les réactions des jeunes votants à l'annonce des résultats. S'ils tombent tous des nus ou sont choqués, ils gardent quand même espoir : "Je suis nerveux, mais on vas tous devoir se lever demain matin et réfléchir à la meilleure solution de cette situation", explique Reynolds, un étudiant. Garder un œil vers l'avenir, c'est ce qui caractérises de nombreux témoignages de jeunes votants sur les réseaux sociaux après le résultat de la présidentielle américaine.
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