"Millennials" : c'est le nom que l’on donne aux États-Unis à ces 18-34 ans qui ont obtenu le droit de vote dans les années 2000, après les attentats du 11-Septembre et avant l'arrivée au pouvoir de Barack Obama. Ils représentent un électeur sur trois. C’est plus que les baby-boomers de l’après-guerre. Leur choix dans cette élection sera décisif. Lors des primaires au printemps, ces jeunes ont fortement suivi Bernie Sanders, le candidat anti-système qui avait des frais universitaires un pivot de sa campagne.
Outre-Atlantique, les études coûtent toujours très cher. On a même rencontré sur le campus de Columbus, dans l’Ohio, un jeune de 20 ans qui, à la fin de ses études, devra rembourser à sa banque 120.000 dollars. C’est un cas extrême, mais en moyenne un étudiant américain emprunte 25.000 dollars pour aller à la fac. Cela veut dire qu’avant même de commencer de travailler, il sait qu’il lui faudra environ dix ans pour tout rembourser. Alors à ce prix-là, les universités américaines sont flambant neuves, salles de sports, ordinateurs derniers cris, tablettes.
Mais la facture totale pour le pays est énorme. En tout, l’addition de tous les emprunts étudiants en Amérique égale 1.200 milliards de dollars. C'est plus que ce que tous les Américains empruntent avec leurs cartes de crédit, leurs prêts hypothécaires et leurs prêts automobiles. Pour les étudiants qu’on a rencontrés, ce sujet n’est pas assez présent dans la campagne. Leur choix et leur mobilisation seront donc très attendus le 8 novembre.
Le premier choix des étudiants, c’était donc Bernie Sanders. Une fois battu par Hillary Clinton, il y a en effet une majorité de ces "Millennials" qui restent démocrates pour faire barrage à Donald Trump. Sur les derniers sondages, Clinton devance de six points le républicain sur cet électorat jeune. Mais 25 millions d’entre eux (un jeune sur trois) disent encore préférer une troisième voie : voter pour un "third party". Ce sont ces petits candidats indépendants qui ne se sont pas retirés de la course, mais qui ne seront jamais élus. Une sorte de vote blanc "à l’américaine" qui pourrait tout de même coûter cher aux deux favoris.
Voilà pourquoi Hillary par exemple enchaîne les meetings dans les gymnases des universités. Vendredi 5 novembre, elle sera même sur la scène du Wolstein Center de Cleveland avec le rappeur Jay Z (610 millions de dollars de fortune). ! On met aussi une petite pièce sur la présence à Cleveland, chez lui, de la superstar du basket LeBron James. De quoi peut-être séduire un peu plus les jeunes votants indécis à quelques heures du jour J.
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