C'est la première fois qu'un pays décide de quitter l'Union européenne (UE). La Grande-Bretagne a fait ses adieux au Vieux Continent lors du référendum sur le maintien ou la sortie du Royaume-Uni de l'UE, organisé jeudi 23 juin. Révélé au petit matin vendredi 24 juin, le résultat du vote - 51,9% des Britanniques se sont prononcés en faveur du "Leave" - a provoqué la sidération de la communauté internationale. Et les conséquences n'ont pas tardé à se faire sentir : chute historique de la livre sterling, "vendredi noir" pour les bourses financières mondiales et démission du Premier ministre anglais David Cameron ont ponctué cette journée historique.
Passée l'onde de choc, Européens et Britanniques tentent de mettre en place les modalités de divorce, samedi 25 juin. Une journée agitée lors de laquelle François Hollande a notamment reçu les chefs des partis politiques français avant de dîner avec Matteo Renzi. Récit d'une première journée post-Brexit agitée.
Le président de la République a reçu les acteurs majeurs du paysage politique français. Le bal a commencé par un entretien à l'Élysée avec le patron du Parti socialiste. Jean-Christophe Cambadélis a visiblement manifesté son empressement de voir la Grande-Bretagne quitter l'UE. Elle n'est pas en position de "fixer l'agenda de l'Europe", a-t-il martelé sur le perron du Palais présidentiel. Une prise de position partagée par Jean-Christophe Lagarde, patron des centristes de l'UDI.
Avec Nicolas Sarkozy, la discussion s'est orientée vers les traités européens. Le secrétaire général des Républicains a fait part de sa volonté de voir la France prendre "une initiative forte" en faveur d'un nouveau traité européen, signe que les "peuples d'Europe comprennent qu'ils ont été entendus". Jean-Luc Mélenchon a succédé à l'ancien locataire de l'Élysée. Le cofondateur du Parti de gauche s'est dit "consterné" par l'entretien, estimant que les propositions du chef de l'État n'étaient "qu'une agitation et des bricolages".
Le dialogue a été tout aussi crispé avec Marine Le Pen, qui a réclamé l'organisation d'un nouveau référendum sur la sortie de la France de l'UE. La présidente du Front national a essuyé une fin de non-recevoir du président de la République. "Il ne sera tenu compte d'aucun signaux lancés pourtant depuis déjà de nombreuses années" par les européens, a déploré la députée européenne. François Hollande a également été taxé d'"assistant d'Angela Merkel" par Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France.
À l'occasion d'une rencontre à Berlin avec ses homologues des cinq autres États fondateurs de l'Union européenne (Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg), le ministre des Affaires étrangères a appelé à ce qu'un nouveau Premier ministre anglais soit désigné au plus vite. David Cameron a annoncé sa démission à la suite du Brexit, qui devrait intervenir en octobre. "Il faut désigner un nouveau Premier ministre, cela prendra quelques jours", a-t-il déclaré sans autre précision.
Depuis sa décision de quitter l'UE, le Royaume-Uni paraît plus divisé que jamais. Pour preuve : plus de la moitié des Écossais sont en faveur de l'indépendance, d'après un sondage relayé dimanche 26 juin par le Sunday Times. Ce sondage a été réalisé vendredi et samedi auprès de 620 personnes. 48% des votants se sont cependant déclarés contre une telle séparation.
La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a déclaré que l'organisation d'un nouveau référendum était désormais "hautement probable" afin d'éviter que les Écossais ne se voient exclus de l'UE contre le souhait majoritaire. Lors du premier référendum sur l'indépendance en 2014, l'Écosse avait voté à 55% contre 45% pour rester au sein du Royaume-Uni.
La jeunesse anglaise a voté massivement pour le maintien du Royaume-Uni au sein de l'UE. Samedi, les jeunes exprimaient leur colère à l'encontre de leurs aînés sur les réseaux sociaux, les jugeant pour partie responsables du Brexit. "Ce vote ne représente pas la jeune génération qui devra vivre avec les conséquences", a fulminé Luke Tansley. Réunis sur Twitter autour du hashtag #NotInMyName, certains n’hésitent pas à signifier qu'à choisir entre le Royaume-Uni et le Vieux Continent, leur cœur pencherait pour ce dernier.
Un jeune Londonien de 29 ans a d'ailleurs lancé vendredi 24 juin une pétition visant à obtenir l'indépendance de la capitale du Royaume-Uni afin que celle-ci puisse rester au sein de l'UE. La pétition a réuni plus 130.000 signatures. "C'est parti comme une blague, un cri de frustration et de désespoir. Je pensais réunir 100 ou 200 signatures maximum. Je n'en reviens pas", explique son initiateur, James O'Maaley.
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