En France, le Brexit pourrait rebattre les cartes politiques. À un an de la présidentielle, quelles conséquences sur la bataille entre candidats déclarés ou pas, et qui espère capitaliser sur ce Brexit ? En premier lieu, bien sûr, Marine Le Pen. La présidente du Front national était tout sourire vendredi. Le FN n'a pas perdu de temps et avait déjà préparé des affiches spécial Brexit avec ce mot d'ordre : "et maintenant la France !".
Plus que jamais, Marine Le Pen défend un référendum sur la question. Si elle est élue elle promet toujours de l'organiser dans les six mois. Mais si on en croit les derniers sondages une écrasante majorité de Française souhaite rester dans l'Union européenne.
Alors au delà de Marine Le Pen, ce sont tous les souverainistes qui se sentent pousser des ailes. C'est le cas de Nicolas Dupont-Aignan qui aimerait bien se faire une place dans la compétition en combattant une Europe fédérale.
L'Europe on la change ou on la quitte
Jean-Luc Mélenchon
À gauche, c'est Jean-Luc Mélenchon qui espère tirer profit du Brexit. "L'Europe on la change ou on la quitte" : voilà le slogan du candidat à la présidentielle qui demande la sortie des traités européens et qui cible l'Allemagne. Mais, à ce stade en tout cas, il ne réclame pas de référendum
Chez les Républicains Bruno Le Maire propose aussi de faire voter les Français. Le candidat à la primaire veut un référendum. Mais il assure qu'il n'a rien à voir avec celui du Front national, que le sien serait "positif" parce qu'il porterait sur un nouveau projet européen. Mais que se passerait-il en cas de rejet ? Pas de réponse.
Pour Alain Juppé, c'est tout simplement offrir une victoire sur un plateau à Marine Le Pen. Le brexit pourrait donc aussi modifier le jeu à droite, la question européenne pourrait s'inviter dans la primaire avec des avis très divergents. Nicolas Sarkozy propose par exemple de rétablir le contrôle aux frontières. Une proposition loin de faire l'unanimité finalement à droite s'il y a un sujet qui fait consensus c'est le refus de la Turquie dans l'Europe.
Et c'est un dossier de plus pour un François Hollande déjà dans le dur ! Il est clair qu'il se serait bien passé de ce choc historique. Mais le chef de l'Etat, éternel optimiste on le sait, y voit aussi une énième occasion de rebondir en s'imposant comme le leader d'une nouvelle Europe.
Depuis plusieurs semaines déjà il prépare une initiative. Ça pourrait prendre la forme d'un nouveau traité. Mais pas sûr qu'il arrive à convaincre Angela Merkel. Sa faiblesse politique actuelle, son impopularité est un vrai handicap. Le Président, très certainement candidat en 2017, va devoir composer avec toute une partie de sa gauche, cette gauche anti-austérité qui avait voté non au traité européen en 2005. alors que lui s'était prononcé pour le oui !
François Hollande sait donc mieux que quiconque que l'Europe est souvent plus un toboggan qu'un tremplin,
en fait, droite et gauche espèrent secrètement une chose : que le Brexit effraie les français et les détourne des partis populistes.
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