Rentré bredouille de Vancouver en 2010, le ski français semble frappé par la malédiction olympique, incarnée par la nouvelle sortie de piste de Marie Marchand-Arvier, samedi lors du super-G des JO de Sotchi.
Combiné aux piètres performances des garçons, et même si les courses "techniques" s'annoncent plus abordables, ce résultat doit accoucher d'une autocritique de la part de l'équipe de France de ski alpin
Certes, Marie Marchand-Arvier, seule française engagée en l'absence de Marion Rolland et Tessa Worley, blessées, n'était pas favorite. Certes, d'autres skieuses sont tombées, notamment huit des 11 premières en piste, piégées par la croute verglacée et le tracé piège, dessiné par Florian Winkler, l'un des entraîneurs autrichiens. Mais ces 11 secondes passées sur la piste, qui s'ajoutent à une sortie prématurée après 23 secondes en descente, s'inscrivent dans une dynamique négative. Comme si la simple vue des cinq anneaux olympiques brouillaient les repères d'athlètes capables de faire des coups en Coupe du monde ou lors des mondiaux.
Toujours est-il que le constat brut est sans appel. La 16e place de David Poisson en descente le 9 février est la meilleure place obtenue lors des 5 premières courses par l'équipe de France d'alpin, qui attend avec impatience les épreuves techniques géant et slalom, notamment chez les messieurs (Pinturault, Grange, Fanara) la semaine prochaine, pour lesquels les espoirs de médailles ne sont pas forcément plus évidents qu'en vitesse.
Le ski français doit-il faire l'économie d'une remise à plat, afin de se demander pourquoi, malgré les blessures des têtes d'affiche, il ne peut présenter qu'une seule skieuse en descente et en Super G ?
Au sortir de la descente féminine, Marie Marchand-Arvier voyait son coach la tancer publiquement. "On sait d’où vient le problème", annonçait Nicolas Burtin, ancien descendeur lui aussi. "À l’entraînement, elle n’a jamais voulu élever son niveau et se rapprocher de ce qu’elle est capable de faire en course", dégainait le patron du ski de vitesse féminin. Dans l'ombre de Rolland et Worley, deux championnes du monde, "MMA" n'a sans doute jamais forcé son talent, se contentant d'être une numéro 3. Loin de la faim de victoire et de l'exécration de la défaite affichées par une Anna Fenninger.
Mais au-delà du cas personnel de Marie marchand-Arvier, dont l'immense déception n'est pas en doute, comment expliquer qu'avec deux blessures, le pays qui possède le plus grand domaine skiable du monde ne puisse présenter qu'une seule concurrente pour le Super G ? Le même jour, l'Autriche, l'Italie et les États-Unis en présentaient 4. Chez les hommes,Alexis Pinturault est passé complètement à côté du combiné, et est surtout l'arbre qui cache la forêt. En effet, il est le seul à avoir remporté des courses en Coupe du monde cette saison, et seul Adrien Théaux est monté sur un podium, deux fois.
Pourtant, l'équipe de France annonce fonder des espoirs en slalom, où aucun de ses représentants n'a fait mieux que 4e cette saison.
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