Le 15 mars dernier, Zlatan Ibrahimovic avait étoffé sa légende sulfureuse après une défaite du PSG à Bordeaux (3-2). Une caméra de Canal+ l'avait alors filmé furieux, torse nu dans les couloirs du stade Chaban-Delmas, en train de s'adresser en anglais au quatrième arbitre, Johan Hamel : "Réveillez-vous ! Nous ne jouons pas en amateurs ! Passe en retrait, avec la main ! Je n'ai jamais vu ça en 15 ans de carrière !"
Puis, le Suédois de 33 ans se retournait et lâchait un "putain de trou du cul !". Il poursuivait en s'avançant vers les vestiaires, devant la caméra : "Je joue depuis 15 ans et je n'ai jamais vu un tel arbitre, dans ce pays de merde ! Ce pays ne mérite même pas le PSG ! Nous sommes trop bons pour vous tous !"
La colère du Suédois visait l'arbitre de la rencontre, Lionel Jaffredo qui n'avait pas sanctionné la passe en retrait volontaire d'un Girondin captée à la main par son gardien. Ces déclarations avait ensuite déclenché un tollé dans la France du foot, et jusqu'aux sphères politiques, de Marine Le Pen à Manuel Valls. Le ministre des Sports Patrick Kanner avait, le premier, réclamé des excuses.
L'attaquant les a présentées dans un communiqué le jour même puis le lendemain dans une vidéo, sans pour autant épargner les arbitres. Le capitaine de l'équipe de Suède a enfoncé le clou la semaine dernière, mais en termes plus mesurés : "Nous sommes sanctionnés, lui ne l'est pas" (M. Jaffredo).
Pour des propos "blessants" en dehors du terrain à l'encontre d'un officiel, le barème disciplinaire prévoit une suspension de trois matches ferme, et de quatre quand ils sont "grossiers ou injurieux". Si la commission retient simplement des "propos excessifs ou déplacés" en dehors du terrain, c'est deux matches ferme.
Par ailleurs, "Zlatan" est sous le coup d'un match de suspension avec sursis, "susceptible d'être révoqué si une sanction est prononcée", selon une source proche du dossier, qui précise que le joueur sera représenté jeudi par un avocat, et le PSG par Olivier Létang, directeur sportif adjoint, et Romain Voillemot, responsable juridique du club.
Une éventuelle sanction ne s'appliquerait qu'à partir du début de la semaine prochaine, et l'attaquant de 33 ans sera donc disponible samedi 11 avril pour la finale de Coupe de la Ligue contre Bastia. Ensuite, s'il écopait par exemple de quatre matches ferme, il raterait Nice-PSG (samedi 18 avril, 17h), PSG-Lille (samedi 25 avril, 17h), PSG-Metz (mardi 28 avril, 21) et Nantes-PSG (week-end du 2 mai).
Il ne lui resterait alors plus que trois matches de L1 cette saison, PSG-Guingamp (week-end du 9 mai), Montpellier-PSG (samedi 16 mai, 21h) et PSG-Reims (samedi 23 mai, 21h). Toutefois, un éventuel recours devant la commission d'appel de la FFF serait suspensif, sauf décision motivée de la commission de discipline.
Par ailleurs, la commission de discipline doit également se prononcer sur le dossier Dimitri Payet : à l'issue du match Marseille-Lyon (0-0) du 15 mars, le Marseillais avait crié "On s'est fait niquer ! Enculé(s) !" aux abords du vestiaire des arbitres, furieux après un but non validé.
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