C'est un malheureux télescopage pour le football féminin entre la finale de la Ligue des champions féminine et la polémique qui agite l'instance dirigeante italienne du ballon rond. La Fédération italienne de football (FIGC) a ouvert une enquête contre Felice Belloli, le président de la Ligue amateur, accusé d'avoir tenu des propos homophobes.
"Basta, on ne peut pas toujours parler de donner des sous à quatre lesbiennes", aurait déclaré Felice Belloli le 5 mars dernier lors d'une réunion du conseil du foot féminin, qu'il chapeaute. Le site italien Soccerlife s'est procuré le compte-rendu de ce colloque et l'a déposé auprès du juge sportif de la Fédération.
Felice Belloli dément toutefois avoir prononcé cette phrase. "Ils faut qu'ils démontrent que j'ai dit certains mots", s'est défendu l'homme qui, selon le compte-rendu, engage le football féminin et ses 11.000 licenciées en Italie à trouver des ressources par lui-même avant de prononcer les propos incriminés.
Si la phrase de Belloli est vraie, ce sont des paroles sexistes, machistes et ignorantes
Patrizia Panico, joueuse italienne de football
Le FIGC semble en tout cas tout mettre en oeuvre pour faire la lumière sur cette affaire, jugée "très grave" par ailleurs : "Les actes ont été remis à la commission de discipline, attendons qu'elle ait mené son enquête pour vérifier les faits. La Fédération ne peut pas monter de procès sommaire". Mais Carlo Tavecchio, le président de la FIGC, a d'ores et déjà fait savoir que la sanction serait probablement exemplaire s'il y a une réelle culpabilité. "Si Belloli avait prononcé ces paroles, ce serait grave. Cette phrase est odieuse et inacceptable". Au-delà même des éventuelles paroles de Belloli, la Fédération s'inquiète également du silence qui a régné depuis si tout cela est avéré. Car en deux mois et dix jours, personne n'a dénoncé cette phrase.
En tout cas, Felice Belloli devrait être invité à démissionner lors de la réunion de la Ligue amateur la semaine prochaine, selon une source proche du dossier.
Au sein du football féminin, le ramdam est grand. Patrizia Panico regrette ainsi "qu'on parle plus de nous footballeuses quand quelqu'un prononce de tels mots que lorsque se joue une finale de Ligue des champions", remportée jeudi 14 mai par Francfort face au PSG (2-1). "Si la phrase de Belloli est vraie, ce sont des paroles sexistes, machistes et ignorantes, a-t-elle ajouté. Nous voudrions être jugées pour ce que nous faisons sur le terrain, pas pour notre orientation sexuelle".
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