Pascal Praud : "Thierry Henry n'est pas un chouchou du grand public"

Thierry Henry a annoncé lundi 16 décembre la fin de sa carrière. "Un roi s'en va", titre le journal L'Équipe ce jour. On a pourtant le sentiment que ce n'est pas toujours un roi au royaume de France.

"Cela tient au footballeur et à l'homme", décrypte Pascal Praud. "Thierry Henry n'est pas Michel Platini ou Zinedine Zidane : il n'a pas joué avec les Bleus l'homme providentiel, celui qui remporte un match tout seul".

"Ironie : on ne lui parle que d'une main qu'il a dissimulée au Stade de France contre l'Irlande ou du Mondial en Afrique du Sud", poursuit le journaliste. C'est injuste, puisqu'il est le recordman des buts chez les Bleus.

Thierry Henry n'a pas joué avec les Bleus l'homme providentiel, celui qui remporte un match tout seul

Pascal Praud

"La personnalité de Henry n'est pas calibrée pour devenir un chouchou du grand public", estime Pascal Praud. "Il n'a pas la simplicité populaire d'un Jean-Pierre Papin ou le charisme théâtral d'Éric Cantona. Il cultive une distance, pour ne pas dire une arrogance, qui se manifeste dans la célébration de ses buts, une sorte d'esthétisme un peu artificiel et poseur".

"Tout cela fait un grand joueur, immense même. Mais cela ne fait pas forcément un footballeur qu'on aime", conclut le journaliste.