Conscient d'affronter "une montagne", Jacques-Henri Eyraud voulait tout de même croire que "dans le football, dans le sport en général, tout est toujours possible". Trois jours plus tard, le verdict s'est révélé cruel pour le nouveau président de l'OM. Défaite 5-1 à domicile face au meilleur ennemi parisien, et ce sentiment que le chemin sera encore long, très long, pour rivaliser un jour avec ce PSG version Qatar. Qu'il faudra dépenser avec acuité et quantité l'été prochain pour renforcer une équipe encore balayée par un membre du top 4 français, perdue défensivement, inexistante offensivement.
Le bon résultat (0-0) décroché au match aller au Parc des Princes pour la première de Rudi Garcia sur le banc phocéen n'est plus qu'un vieux souvenir, une parenthèse dans l'histoire récente des Clasicos. Depuis le 27 novembre 2011 et un succès marseillais 3-0 au Vélodrome, la série en cours affiche un terrible bilan de 12 défaites pour deux nuls. Si Paris avait déjà battu l'OM 5-1 au Parc des Princes, jamais le club de la capitale ne s'était imposé par quatre buts d'écart boulevard Michelet. Dans la lignée de sa démonstration face au Barça en Ligue des champions (4-0), ce PSG là était tout simplement injouable. Voici les chiffres qu'il faudra retenir de cette déculottée.
Le temps qu'il a fallu aux Parisiens pour doucher les espoirs marseillais. Dès la 6e minute, Marco Verratti trouve Thiago Silva sur coup franc à gauche de la surface marseillaise. Le défenseur brésilien se défait aisément du marquage de Dimitri Payet pour trouver de la tête son compère Marquinhos, dont la tête à bout portant ne laisse aucune chance à Yohan Pelé, sous les yeux d'un Patrice Évra impuissant. Dix minutes plus tard, le break est fait. Verratti, toujours lui, sert Javier Pastore, préféré à Julian Draxler. Remise en une touche pour Edinson Cavani, qui ajuste Pelé d'un pichenette.
Sur 10, la note de 5 des 11 titulaires marseillais dans L'Équipe, mais aussi de l'entraîneur Rudi Garcia. Sont concernés Clinton Njie, propulsé avant-centre en l'absence de Bafétimbi Gomis, André-Franck Zambo Anguissa, préféré au milieu à Morgan Sanson, et les défenseurs Rod Fanni, Rolando et Patrice Évra. Probablement touché à une cuisse, remplacé dès la mi-temps par Henri Bedimo, "tonton Pat" pourrait être absent durant un mois. Seuls Dimitri Payet et William Vainqueur échappent au marasme avec un 4. Côté Parisien, la moyenne est de 6,9 avec un 8 pour Verratti et Unai Emery.
Paradoxalement, l'OM a quasiment fait jeu égal avec Paris en terme de pourcentage de possession de balle, mais aussi de passes (489 contre 505) et de corners obtenus (5 contre 7). Cet équilibre s'est toutefois révélé stérile avec seulement 3 tirs cadrés (12 au total), tous en seconde période, contre 13 (sur 20) côté parisien.
Le nombre de spectateurs, record, qui ont assisté à la rencontre... au moins en partie. Dès l'heure de jeu, après le but du 0-4 signé Draxler, le Vélodrome a en effet commencé à se dégarnir. Combien seront-ils mercredi 29 février face à Monaco en 8e de finale de Coupe de France ? Probablement beaucoup moins, peut-être à peine un tiers, malgré l'affiche.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.